Fermeture annoncée
Le 1er octobre 2025, l'armée israélienne a annoncé la fermeture, à partir de midi (heure locale), de la rue al-Rachid, dernier accès reliant le sud au nord de la bande de Gaza. Le message, diffusé en arabe par le porte-parole militaire, le colonel Avichay Adraee, indiquait que « le passage vers le sud sera autorisé pour ceux qui n'ont pas encore pu évacuer la ville de Gaza » et que, « à ce stade, l'armée israélienne permet le passage vers le sud librement et sans contrôle ».
Conséquences sur les déplacements
Après l'annonce, des habitants de Gaza‑ville ont cherché à se diriger vers le sud. Des témoignages et des images relayés par des agences de presse montrent des personnes se déplaçant à pied, en camionnettes ou sur des charrettes, transportant des effets personnels et des personnes vulnérables. Des témoins ont rapporté la présence de tirs et des survols d'hélicoptères dans les zones traversées.
La fermeture de la rue al-Rachid a été décrite comme la fermeture du dernier itinéraire reliant le sud au nord de la bande de Gaza, après des déplacements répétés de populations déjà déplacées par les opérations militaires en cours.
Bilan humain et opérations militaires
La Défense civile a fait état d'au moins 46 morts dans la bande de Gaza le jour des événements, dont 36 dans la ville de Gaza. Ces chiffres ont été publiés au moment d'une intensification des opérations militaires israéliennes contre Gaza‑ville, qualifiée par l'armée comme un objectif militaire.
Les autorités israéliennes rappellent que l'offensive actuelle a été lancée en réponse à l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023. Selon des bilans publiés par des agences de presse à partir de sources officielles israéliennes, cette attaque avait fait 1 219 morts en Israël. Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 47 restaient détenues à Gaza selon les autorités israéliennes, dont 25 signalées décédées par l'armée. De leur côté, les autorités sanitaires de Gaza ont communiqué un bilan de 66 148 morts dans l'enclave, chiffre cité comme jugé fiable par certains rapports onusiens.
Réactions officielles et humanitaires
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu'il s'agissait de « la dernière occasion pour les habitants de Gaza‑ville qui le souhaitent de se déplacer vers le sud » et a averti que les personnes restant sur place pourraient être « considérées comme des terroristes et des partisans du terrorisme », formulation reprise dans des communiqués officiels.
La Croix‑Rouge internationale a annoncé la suspension de ses activités à Gaza‑ville, précisant que « des dizaines de milliers de personnes » restées sur place faisaient face à des conditions humanitaires graves.
Initiative de paix et négociations
Parallèlement aux opérations militaires, un plan présenté par l'administration américaine a été transmis aux parties. Il comporte notamment des éléments signalés comme un cessez‑le‑feu, la libération des otages dans les 72 heures, le désarmement du Hamas, un retrait israélien progressif et la mise en place d'une autorité de transition. Le président américain a fixé un délai de « trois ou quatre jours » au Hamas pour répondre à ce plan, selon des déclarations publiques.
Des sources proches des discussions ont évoqué des divisions au sein du Hamas entre une approbation inconditionnelle (visant principalement au cessez‑le‑feu) et une approbation conditionnelle rejetant le désarmement et les expulsions de cadres. Des représentants d'organisations alliées ont demandé des garanties supplémentaires, notamment sur un calendrier de retrait israélien lié à la libération des otages.
Le Premier ministre israélien a indiqué soutenir certains éléments du plan américain tout en précisant que l'armée se maintiendrait dans une large partie de la bande de Gaza.
Incidents complémentaires
Des sources militaires ont signalé des tirs en provenance de Gaza dirigés vers Israël le même jour : cinq projectiles ont été lancés, quatre ont été interceptés et un est retombé dans une zone non bâtie, selon des comptes rendus militaires.
Contexte général
Les événements décrits s'inscrivent dans le cadre d'un conflit prolongé entre Israël et des groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza, marqué par des opérations militaires de grande ampleur, des déplacements massifs de population et des pertes humaines importantes rapportées par les différentes parties. Les évaluations chiffrées et les déclarations publiées par les parties et par des organisations internationales ont fait l'objet de communications publiques au cours de la période évoquée.