Contexte
Plusieurs syndicats et mouvements citoyens ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation nationale, succédant aux rassemblements du début du mois. Le mouvement citoyen « Bloquons tout » a initié des actions précédentes et l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFE‑CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires) a lancé un appel à la grève et aux manifestations pour contester les orientations budgétaires présentées par le gouvernement pour 2026.
Objectifs et revendications
Les organisations à l'origine de l'appel formulent des revendications convergentes portant notamment sur le retrait de certaines mesures budgétaires, la défense des régimes de retraite, une fiscalité plus redistributive, le renforcement des services publics et des augmentations générales des salaires et des pensions. Des professions spécifiques (enseignants, étudiants, personnels de santé, pharmaciens, kinésithérapeutes, personnels du secteur de l'énergie, cheminots, personnels RATP) ont annoncé des actions pour alerter sur l'évolution de leurs conditions financières et de travail.
Modalités d'action prévues
Les initiatives annoncées couvrent des formes variées : grèves, cortèges, blocages routiers et actions de désobéissance civile. Des préavis de grève ont été déposés notamment dans les transports, ce qui rend possibles des perturbations à la SNCF et à la RATP, en particulier en Île‑de‑France.
Prévisions de participation et dispositif de sécurité
Les autorités et les services de renseignement ont estimé une participation supérieure à celle des premières journées. Des estimations officielles évoquent un ordre de grandeur national de plusieurs centaines de milliers de personnes et des estimations locales pour Paris situées entre 30 000 et 60 000 participants. Environ quarante cortèges étaient déclarés dans différentes villes.
Les forces de l'ordre ont prévu un dispositif de sécurité important. Les déploiements annoncés comprennent, selon les autorités, un effectif national comparable à ceux des précédentes journées, l'appui de drones, de véhicules blindés de la gendarmerie et d'engins de maintien de l'ordre tels que des canons à eau.
Risques signalés par les autorités
Les services de renseignement ont évoqué une « menace hybride » combinant actions de terrain tôt le matin ou la veille, cortèges syndicaux et séquences à portée politique. Ils ont également signalé la possibilité d'infiltration d'éléments radicaux dans certains cortèges, citant des effectifs potentiellement limités à quelques centaines d'individus se réclamant parfois de pratiques « black bloc ». Les autorités ont identifié des points d'attention dans plusieurs agglomérations, dont Paris, Rennes, Nantes, Toulouse, Dijon, Lyon, Montpellier et Bordeaux.
Mobilisations locales
Des appels à manifester et des rassemblements ont été organisés au niveau local par des unions locales et des sections syndicales. Dans les Côtes‑d'Armor, des rassemblements ont été programmés : à Lamballe (rendez‑vous annoncé sur le parvis de la gare) et à Dinan (rassemblement sur l'esplanade de la Résistance suivi d'une manifestation et d'un pique‑nique revendicatif). Ces initiatives locales portent des revendications centrées sur l'impact local des mesures budgétaires, les services publics, l'emploi et les conditions de travail.
Enjeux politiques
La journée de mobilisation a été présentée par certains acteurs comme un test politique pour le gouvernement et la majorité. Les responsables politiques et syndicaux ont exprimé des positions divergentes sur la trajectoire budgétaire et les choix de fiscalité. Parmi les interlocuteurs cités figurent le Premier ministre et des responsables de partis politiques qui ont annoncé des démarches ou des rencontres en lien avec le dossier budgétaire.
Éléments à suivre
Les évolutions à court terme dépendront de l'ampleur effective de la mobilisation, de la localisation et de la nature des actions entreprises, ainsi que des décisions prises par les autorités en matière d'encadrement des manifestations et de gestion des transports. Les bilans et évaluations à l'issue de la journée permettront d'actualiser les données sur la participation, les perturbations et les incidents éventuels.