Contexte
Le sud du Liban a été le théâtre récent d'un conflit entre l'armée israélienne et le Hezbollah, un puissant mouvement chiite libanais. Un accord de trêve est intervenu le 27 novembre pour mettre fin à des hostilités qui ont duré deux mois. Cet accord stipulait que l'armée israélienne devait se retirer de la région d'ici au 26 janvier, cette responsabilité revenant à l'armée libanaise et à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).
Violation de l'accord de retrait
Malgré cette échéance, les forces israéliennes sont encore présentes dans certaines parties du sud du Liban, particulièrement à l'est, même après avoir évacué la région côtière. Cette présence continue a été qualifiée d'"atermoiement" par l'armée libanaise, qui a exprimé sa disponibilité à se déployer dans la région dès le retrait israélien.
Réaction des parties en présence
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a justifié cette extension du délai en affirmant que le gouvernement libanais et le Hezbollah n'ont pas intégralement respecté les termes de l'accord. En particulier, il a avancé que tant que ces conditions ne seraient pas remplies, Israël ne compromettrait pas la sécurité de ses localités dans le nord. Israël, avec le soutien des États-Unis, poursuit donc un retrait par étapes.
De son côté, le Hezbollah a manifesté son opposition, accusant Israël de poursuivre une "politique de la terre brûlée" pour empêcher le retour des résidents libanais dans le sud. Ali Fayyad, député du Hezbollah, souligne que les prétextes d'Israël rendent le retour des habitants "impossible". Le président libanais, Joseph Aoun, a évoqué avec le président français Emmanuel Macron l'importance pour Israël de respecter les conditions de l'accord afin de maintenir la stabilité dans le sud du Liban.
Accusations mutuelles et contexte actuel
En dépit de la trêve, des accusations continues de violations de part et d'autre aggravent une situation déjà tendue. Israël continue d'effectuer des frappes prétendument dirigées contre des infrastructures du Hezbollah, tandis que le Hezbollah avertit qu'une violation de l'accord pourrait entraîner une réponse extensive de la part de l'État libanais.
Le conflit initial avait entraîné le déplacement massif de populations locales : 60,000 personnes ont dû quitter leurs foyers en Israël, contre 900,000 au Liban. Le Hezbollah accuse Israël de campagnes qui détruisent systématiquement les villages frontaliers, ce qui complique davantage le retour des déplacés.
Conclusion
La situation reste fragile et la mise en œuvre complète de l'accord de trêve est cruciale pour la stabilité dans cette région déjà instable. Les négociations et les engagements pris sous médiation internationale, notamment par les États-Unis, demeurent essentiels pour éviter une résurgence des hostilités et assurer un retour à la paix durable.