Contexte et annonce de la FFF
Face à une recrudescence des actes de violence et d'incivilités dans le football amateur, la Fédération Française de Football (FFF) a annoncé des mesures destinées à lutter contre ce phénomène. Lors de l'assemblée générale de la FFF à Clairefontaine le 14 juin, son président Philippe Diallo a révélé que les arbitres de certains matchs amateurs jugés "sensibles" seraient désormais équipés de caméras portées sur la poitrine.
Objectif et dispositifs déjà testés
Le principal objectif affiché pour cette initiative est la "dissuasion". En effet, la possibilité pour les joueurs d'être filmés est censée les inciter à être plus mesurés dans leurs interactions avec les arbitres. Ce dispositif a déjà été testé dans trois districts : Loire, Grand Vaucluse et Moselle. Depuis 2017, dans la Loire, ce procédé a été appliqué à 140 matchs, et seules deux de ces rencontres ont nécessité une utilisation ultérieure des images en commission de discipline, ce qui accréditerait le succès de la mesure dissuasive envisagée.
Autres mesures proposées
Outre l'équipement de caméras, la FFF a proposé plusieurs autres mesures pour renforcer la lutte contre les violences et les incivilités. Par exemple, seuls les capitaines pourraient s'adresser aux arbitres, à l'instar de ce qui est pratiqué chez les professionnels, pour réduire les altercations verbales. L'instauration de suspensions temporaires du jeu est également proposée pour permettre aux équipes de laisser retomber la tension en rejoignant leur surface de réparation. Par ailleurs, un carton blanc pourrait être introduit pour signifier une exclusion temporaire à un joueur pour incivilité.
Mesures disciplinaires renforcées
Le président Diallo a également insisté sur la nécessité d'une "réponse intransigeante" face aux fauteurs de troubles. Il a plaidé pour un accroissement du barème des sanctions, préconisant que toute agression d'un arbitre conduisant à une incapacité totale de travail (ITT) puisse donner lieu à des suspensions très lourdes, allant jusqu'à l'exclusion à vie du fautif des terrains.
Engagements du Comex de la FFF
Enfin, le comité exécutif (Comex) de la FFF a proposé que la Fédération, ainsi que les ligues et les districts, dépose plainte systématiquement comme partie civile en cas d'agression d'arbitres, soulignant par là une volonté claire de protéger les officiels et de réprimer les comportements nuisibles.