Contexte et enjeux
Le président de la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a lancé le 26 mai un appel à de nouvelles mobilisations des agriculteurs. L'objectif est de faire pression sur l'Assemblée nationale concernant une proposition de loi visant à alléger les contraintes pesant sur le secteur agricole, notamment en facilitant l'accès à certains pesticides.
Détails de la proposition de loi
La proposition de loi, portée par le sénateur Laurent Duplomb (Les Républicains), a pour principal but de mettre fin à certaines surtranspositions et surréglementations en France par rapport aux normes européennes. Le texte propose notamment de facilitar le stockage de l'eau et d'organiser des dérogations pour l'utilisation de pesticides comme les néonicotinoïdes, afin de soutenir des cultures comme celles de la betterave et de la noisette.
Évolution du texte législatif
Adoptée en première lecture par le Sénat, la proposition est actuellement débattue en commission à l'Assemblée nationale. La FNSEA considère ce texte comme crucial pour relever les défis rencontrés par les agriculteurs français, suite à des crises précédentes. Toutefois, le projet est sujet à controverse, et certaines de ses dispositions ont été supprimées ou amendées lors de son passage en commission. Par exemple, des dérogations sur les prélèvements et le stockage de l'eau ont été retirées par la Commission du Développement durable, ce qui a suscité l'alarme chez la FNSEA.
Réactions et perspectives
La FNSEA a dénoncé un "détricotage" du texte, estimant que les promesses faites par le gouvernement ne sont pas tenues. En réponse, Arnaud Rousseau prévoit une série de manifestations réparties à la fois en région et à Paris. Le syndicat espère ainsi faire pression sur les députés qui examineront le texte en séance publique pendant dix jours.
L’appel à la mobilisation intervient dans un climat de tensions, où certains agriculteurs et organisations comme la Confédération Paysanne s'opposent à la réintroduction de certains pesticides jugés dangereux pour l'environnement et la santé publique, telle que l'acétamipride. Des ONG comme Générations Futures critiquent également la législation, plaidant pour une interdiction stricte et des alternatives durables.
Conclusion
Les prochains jours de débats à l'Assemblée seront observés de près par les acteurs du monde agricole et environnemental, tandis que la FNSEA espère que ses actions contribueront à maintenir une législation favorable à la viabilité économique des exploitations agricoles.