Introduction
La France a annoncé le dépôt d'une plainte contre l'Iran devant la Cour internationale de justice (CIJ) le 16 mai 2025, pour ce qu'elle considère comme une violation de l’obligation de donner droit à la protection consulaire. Cette action intervient dans le contexte de la détention prolongée de deux ressortissants français, Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés d'espionnage par les autorités iraniennes.
Contexte de la Détention
Cécile Kohler, enseignante, et Jacques Paris, son compagnon, ont été arrêtés le 7 mai 2022 alors qu’ils terminaient un voyage touristique en Iran. Depuis, ils sont détenus dans des conditions décrites par la France comme "indignes et assimilables à de la torture", notamment dans la prison d’Evin à Téhéran. Le gouvernement français accuse l’Iran de refuser les visites consulaires, en violation de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963.
Actions Juridiques
Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a annoncé cette action légale sur la chaîne de télévision France 2, soulignant que cette décision est une réponse à l'absence de progrès dans le dossier par voie diplomatique. Il a qualifié les deux ressortissants de "otages d'État" et a dénoncé leur situation comme une infraction aux droits humains fondamentaux en refusant tout accès consulaire.
Réactions et Contexte International
La France n'est pas la seule à être préoccupée par les détentions de citoyens étrangers en Iran, un pays souvent accusé de pratiquer une "diplomatie des otages". En effet, outre Kohler et Paris, environ une vingtaine d'Occidentaux seraient actuellement détenus en Iran. Cette initiative judiciaire française coïncide avec des pourparlers sur le nucléaire iranien impliquant des représentants iraniens ainsi que ceux du Royaume-Uni, de France et d'Allemagne, qui se tiennent en Turquie.
Conclusion
Cette plainte est considérée comme un "tournant majeur" par les familles des prisonniers et marque un pas important dans les efforts français pour sécuriser la libération de ses citoyens. À ce jour, plusieurs actions diplomatiques ont été entreprises par Paris, mais cette saisine de la CIJ marque une intensification de la pression sur l’Iran dans le cadre des relations internationales touchant aux droits de l’Homme et à la protection consulaire.