Contexte et disparition
Agathe Hilairet, âgée de 28 ans, a disparu après être partie courir depuis le domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l'alerte lorsqu'elle n'est pas rentrée et que son téléphone était injoignable. Elle portait une montre connectée dont l'examen de la géolocalisation a permis aux enquêteurs d'établir que le corps avait été déplacé.
Découverte du corps et autopsie
Le corps d'Agathe Hilairet a été découvert dans un secteur boisé. Selon le parquet, l'autopsie n'a pas permis, à ce stade, de déterminer les causes du décès.
Enquête et investigations
La section de recherches de Poitiers a conduit les investigations. Les vérifications ont porté sur plusieurs milliers de témoignages et signalements, le visionnage d'heures de vidéosurveillance, des auditions, la surveillance de véhicules, des écoutes téléphoniques et l'analyse de profils susceptibles d'intéresser l'enquête. Ces éléments ont orienté les recherches vers un individu inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles.
Arrestation, analyses et procédures
Un suspect, né en 1965 et résidant à Vivonne, a été interpellé et placé en garde à vue. La voiture du suspect a été saisie et placée sous scellés. Des expertises ont mis en évidence la présence d'ADN d'Agathe Hilairet dans le véhicule. Selon le parquet, le suspect a reconnu avoir été en contact avec la victime. Selon son avocat, il a admis avoir porté deux coups à la victime sans avoir eu l'intention de la tuer. À l'issue des actes d'instruction, le suspect a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour « meurtre précédé d'enlèvement et séquestration ». Le parquet a requis son placement en détention provisoire et le suspect a été placé en détention provisoire.
Situation judiciaire et mesures antérieures
Après des périodes d'incarcération antérieures, le suspect avait bénéficié d'un aménagement de peine sous la forme d'un placement extérieur dans le département de la Vienne à compter d'avril 2024. Il était placé sous surveillance judiciaire depuis le 5 octobre 2024, avec des obligations comprenant une injonction de soins, l'obligation de résider dans un lieu déterminé, l'interdiction de contacter certaines personnes et l'interdiction de détenir une arme.
Antécédents judiciaires
Le suspect a été condamné dans le passé pour des faits de nature sexuelle. Des condamnations prononcées par des cours d'assises en 1994 et 2004 figurent dans le dossier, avec les peines et modalités consignées par les décisions judiciaires de l'époque.
Présomption d'innocence
La procédure est en cours. Les éléments présentés résultent des communications du parquet, des déclarations de la défense et des actes d'enquête publiés par les autorités. Le suspect demeure présumé innocent tant que sa culpabilité n'a pas été légalement établie.