Contexte de l'événement
En juin 2025, la statue de cire d'Emmanuel Macron, exposée au musée Grévin à Paris, a été dérobée par des militants de l'ONG Greenpeace. L'objectif de cette action était de protester contre les liens économiques entre la France et la Russie, notamment dans le secteur de l'énergie, malgré les tensions internationales persistantes dues à la guerre en Ukraine.
Le déroulé de l'action
Le lundi matin, trois militants de Greenpeace, constitués de deux femmes et un homme, sont entrés au musée Grévin en se faisant passer pour des artisans ou des employés. Après s'être changés, ils ont réussi à subtilement s'emparer de la statue, estimée à 40 000 euros. Celle-ci a été dissimulée sous une couverture et transportée hors de l'établissement par une issue de secours. Pour détourner l'attention du personnel de sécurité, ils ont utilisé une diversion impliquant une question sur l'accessibilité de l'ascenseur.
La protestation devant l'ambassade de Russie
Une première étape de cette action symbolique a eu lieu devant l'ambassade de Russie à Paris, où la statue a été brièvement déposée. Une mise en scène a été réalisée avec un drapeau russe et des pancartes critiquant les relations économiques de la France avec la Russie. Cette manifestation visait à attirer l'attention sur ce que Greenpeace qualifie de "double discours" de la France, qui soutient l'Ukraine tout en poursuivant des transactions avec la Russie.
Restitution de la statue
Le mardi soir, Greenpeace a restitué la statue en la plaçant devant le siège d'Électricité de France (EDF) à Paris. La localisation n'a pas été choisie au hasard puisqu'elle symbolisait un point de critique envers les coopérations nucléaires franco-russes. La statue a été déposée autour de 23 heures, accompagnée de pancartes indiquant "Poutine-Macron Alliés radioactifs". Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, a déclaré que cette action était un "emprunt", et avait été signalée à la fois aux autorités et à la direction du musée.
Réactions et suite des événements
La police s'est rendue sur les lieux peu après minuit pour sécuriser la statue avant qu'elle ne soit finalement ramenée au musée Grévin le mercredi, où aucune détérioration n'a été constatée. Le musée a réagi à cette affaire avec un sens de l'humour apparent, affirmant que ses sculptures étaient avant tout destinées à être admirées sur place. Cette action a été médiatisée largement, amplifiant le débat sur les importations énergétiques russes de la France, et renforçant les appels de Greenpeace pour réduire ces transactions, notamment en ce qui concerne l'uranium enrichi et les engrais chimiques.
Impact et interprétation de l'action
Cette action de Greenpeace a relancé le débat sur la dépendance énergétique de la France à l'égard de la Russie, particulièrement dans le domaine du gaz et de l'énergie nucléaire. Greenpeace a souligné l'augmentation des importations françaises de certains produits russes et a critiqué ce qu'elle perçoit comme une complaisance des pouvoirs publics face à ces échanges. L'incident avec la statue figure ainsi comme une manifestation symbolique de plus dans le cadre des critiques écologistes contre la politique énergétique française.