Rencontre à la Maison Blanche
Le 10 novembre 2025, le président des États‑Unis a reçu à la Maison‑Blanche Ahmad al‑Chareh, président intérimaire de la Syrie. La rencontre s’est tenue à huis clos dans le Bureau ovale et a duré près de deux heures selon des images diffusées par l’agence officielle syrienne. Après l’entretien, al‑Chareh a salué des partisans à l’extérieur.
Adhésion à la coalition antijihadiste
Au cours de la visite, il a été annoncé que la Syrie rejoindrait la coalition internationale conduite par les États‑Unis contre le groupe État islamique (EI/Daech). Un responsable américain cité anonymement a indiqué que la Syrie serait le 90e membre et coopérerait, selon les termes officiels, pour « éliminer les derniers foyers de Daech et mettre un terme à l’afflux de combattants étrangers ». Des discussions techniques et des accords opérationnels restent à finaliser entre les partenaires.
Mesures américaines et décisions en suspens
Le département d’État a annoncé une suspension de 180 jours de l’application de la loi César, mesure soumise à l’examen et au vote du Congrès. Washington a également autorisé la reprise des activités de l’ambassade syrienne à Washington. Quelques jours avant la visite, les autorités américaines ont retiré Ahmad al‑Chareh de leur liste des personnes désignées comme terroristes; le caractère définitif de cette décision peut dépendre de procédures administratives et juridiques ultérieures.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a, selon les communiqués officiels, levé des sanctions visant Ahmad al‑Chareh, à l’initiative de certains États membres. Plusieurs éléments annoncés restent conditionnés à des démarches diplomatiques et législatives ultérieures.
Questions de sécurité et aide humanitaire
Des sources diplomatiques ont évoqué l’établissement envisagé d’une base militaire près de Damas, présentée comme destinée à coordonner l’aide humanitaire et à observer les développements régionaux. Ces projets, s’ils sont confirmés, impliqueraient des accords techniques entre alliés et des garanties opérationnelles.
Contexte et antécédents
Ahmad al‑Chareh est arrivé au pouvoir après le renversement de Bachar al‑Assad en décembre 2024 par une coalition incluant des groupes islamistes. Il a dirigé auparavant Hayat Tahrir al‑Sham (HTS); le FBI avait, entre 2017 et décembre 2024, proposé une récompense pour des informations menant à son arrestation. Ces éléments expliquent en partie la sensibilité des décisions prises par les États‑Unis et d’autres acteurs internationaux.
Déclarations et implications régionales
Le président américain a déclaré qu’il soutiendrait la réussite de la Syrie et a souligné la nécessité de surveiller les engagements pris. Des responsables et des analystes ont interprété la visite comme une possible réorientation diplomatique syrienne vis‑à‑vis de certains acteurs régionaux et internationaux. Ahmad al‑Chareh a par ailleurs indiqué qu’il n’entamerait pas immédiatement de négociations directes avec Israël, précisant que plusieurs sujets demeuraient à discuter.
Conclusion
Les annonces de Washington et la visite d’Ahmad al‑Chareh marquent une étape notable de réengagement entre la Syrie et certains États occidentaux. Néanmoins, de nombreuses décisions sont encore soumises à l’approbation d’instances législatives, à des accords techniques et à des validations internationales, ce qui laissera les détails opérationnels à préciser dans les semaines et mois à venir.








