Contexte Historique
Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais propalestinien, est emprisonné en France depuis 1984. Il a été condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité dans les assassinats de diplomates américains et israéliens en 1982. À ce jour, il est considéré comme l'un des plus anciens détenus des prisons françaises.
Procédure Judiciaire
Malgré sa condamnation à perpétuité, Georges Abdallah est officiellement libérable depuis 25 ans. Sa libération a été demandée à plusieurs reprises, mais toutes ont été rejetées. Sa dernière demande a été examinée par la cour d'appel de Paris en juin 2025, avec une décision attendue pour le 17 juillet 2025.
Arguments Juridiques
L'un des principaux obstacles à sa libération est le refus de Georges Abdallah d'indemniser les parties civiles, un préalable exigé par la cour. L'avocat de Georges Abdallah, Jean-Louis Chalanset, a déclaré que ce dernier refusait de reconnaître son implication dans ces actes, qu'il qualifie d'actes de résistance contre l'oppression américaine et israélienne durant la guerre civile libanaise et l'occupation israélienne du sud-Liban.
Lors de l'audience, la défense a présenté à la cour des documents indiquant qu'une somme de 16 000 euros était à disposition sur le compte en prison de Georges Abdallah, pour indemniser les parties civiles, sans précision sur l'origine de ces fonds.
Représailles et Opposition
Les parties civiles, en particulier les États-Unis, se sont fortement opposées à sa libération, arguant qu'il n'avait montré aucun signe de repentir, bien que la notion de repentance ne soit pas reconnue par le droit français. La cour toutefois, dans un arrêt précédent de février 2025, s'était dite favorable à une remise en liberté conditionnelle avec un retour immédiat au Liban.
Conséquences Politiques et Sociales
Georges Abdallah est perçu comme un "symbole passé de la lutte palestinienne", ayant dirigé la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL), un groupe chrétien libanais propalestinien aujourd'hui dissous. Son cas continue de susciter des discussions autour de la justice, de la politique étrangère française et des droits humains.
Contexte Actuel
Des discussions sont en cours entre le ministère de l'Intérieur français et l'ambassade du Liban pour organiser un éventuel retour de Georges Abdallah au Liban, y compris la prise en charge de son voyage, en cas de décision favorable à sa libération. La prochaine décision de la cour est attendue par de nombreux acteurs internationaux et pourrait clôturer ce dossier complexe qui dure depuis des décennies.