Contexte des événements
Le week-end dernier, en réponse à des manifestations à Los Angeles liées à l'interpellation musclée d'étrangers en situation irrégulière, le président Donald Trump a ordonné le déploiement fédéral de la Garde nationale de Californie. 4000 membres de cette garde ont été déployés dans les rues, accompagnés de 700 militaires d'active du corps des Marines, une démarche rarissime aux États-Unis. Cette décision s'est inscrite dans un contexte de manifestations émaillées de violences sporadiques et de dégradations.
Décision judiciaire
Le 12 juin, le juge fédéral Charles Breyer a déclaré que le déploiement de la Garde nationale était illégal, affirmant que le président n'avait pas suivi la procédure requise par le Congrès pour mener à bien une telle action. Cette décision judiciaire représente un revers pour l'administration Trump, le juge estimant que la situation à Los Angeles ne justifiait pas une telle mesure drastique, qualifiant la violence constatée de « bien loin » de la « rébellion » utilisée comme justification par Trump.
Réactions et démarches judiciaires
En réponse à ce jugement, le ministère américain de la Justice a immédiatement interjeté appel, dénonçant ce qu'ils considèrent comme une « ingérence extraordinaire » dans les pouvoirs du président en tant que commandant en chef. En attendant que la Cour suprême examine cet appel, qui pourrait se prolonger jusqu'à mardi, Donald Trump maintiendra le contrôle de la Garde nationale en Californie, où de nouvelles manifestations sont attendues ce week-end.
Réaction politique
Gavin Newsom, gouverneur démocrate de Californie, a critiqué la décision de Trump, l'accusant de comportements autoritaires et affirmant que Trump n'était ni un « monarque » ni un « roi ». Newsom, qui est un farouche opposant de Trump et est pressenti comme un potentiel candidat démocrate à la présidentielle de 2028, a intenté un recours contre le déploiement, réclamant le retour du contrôle de la Garde nationale à l'État.
Autres développements
Un incident additionnel a marqué cette période de tension: le sénateur Alex Padilla a été menotté et évacué lors d'une conférence de presse après avoir interpellé la ministre de la Sécurité intérieure, suscitant l'indignation du camp démocrate et des accusations de totalitarisme.
Conclusion
Le recours à des mesures militaires pour contenir des troubles civils aux États-Unis soulève d'importantes questions politiques et légales, en particulier en ce qui concerne l'extension des pouvoirs présidentiels. L'appel en cours pourrait définir de futurs cadres concernant l'intervention militaire sur le territoire national et renforcer les débats sur l'immigration et l'autorité exécutive aux États-Unis.