Réunion à Londres
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est entretenu à Londres, le 8 décembre 2025, avec les dirigeants français, allemand et britannique lors d'une réunion d'environ deux heures. La rencontre visait à examiner les propositions présentées par les États‑Unis pour ouvrir une voie de sortie du conflit en Ukraine et à définir les contributions que l'Union européenne et ses États membres pourraient apporter à un éventuel accord.
Participants et déroulement
La délégation comprenait le président français, le chancelier allemand et le Premier ministre britannique. Les versions écrites des propositions américaines n'ont pas été rendues publiques au cours de la réunion. Après Londres, M. Zelensky s'est rendu à Bruxelles pour des entretiens avec des responsables de l'OTAN et de l'Union européenne, puis devait se rendre en Italie.
Positions exprimées
Le chancelier allemand s'est déclaré « sceptique » sur certains éléments des documents américains, sans en préciser le contenu. Le président français a appelé à une convergence entre les positions des pays européens, de l'Ukraine et des États‑Unis. Le Premier ministre britannique a indiqué qu'il n'exercerait pas de pression sur le président ukrainien pour qu'il accepte ou rejette a priori les propositions américaines.
Par ailleurs, le président des États‑Unis a critiqué publiquement M. Zelensky en déclarant être « un peu déçu » que le président ukrainien n'ait pas encore pris connaissance du texte américain, et a laissé entendre que certains éléments du plan pourraient être favorables à la Russie.
Points discutés
Les dirigeants ont convenu de poursuivre l'examen du plan américain afin de l'enrichir par des contributions européennes, en coordination étroite avec Kiev. Deux enjeux majeurs ont été identifiés :
La question territoriale, considérée comme le point le plus difficile des négociations. La Russie contrôle une grande partie du bassin du Donbass et revendique l'ensemble de ce territoire, revendication rejetée par Kiev.
L'utilisation éventuelle des avoirs russes gelés détenus en Europe pour financer la reconstruction de l'Ukraine. Des responsables ont indiqué souhaiter des avancées sur ce dossier avant le sommet européen des 18 et 19 décembre.
Des discussions antérieures avaient impliqué des émissaires américains et des négociateurs ukrainiens en Floride et à Genève, ainsi que des échanges entre représentants américains et le président russe à Moscou.
Contexte militaire
Sur le plan militaire, des frappes attribuées à la Russie ont fait neuf blessés la nuit précédant la réunion : sept personnes dans la région de Soumy et deux à Tchernihiv.
Suites et perspectives
La réunion à Londres visait principalement à coordonner les positions européennes et ukrainiennes par rapport au plan américain, et à travailler sur des garanties de sécurité et des mesures de reconstruction pour l'Ukraine. Des entretiens diplomatiques complémentaires étaient prévus, notamment à Bruxelles et à Washington, impliquant des ministres européens et des responsables américains. Le sommet européen des 18 et 19 décembre devait notamment aborder la question de l'utilisation des avoirs gelés et des mesures de soutien financier à l'Ukraine.








