Historique de l'affaire
Serge Atlaoui, artisan-soudeur originaire de Metz, a été arrêté en Indonésie en 2005, accusé d'être impliqué dans le trafic de drogue en tant que "chimiste" dans une usine près de Jakarta. Atlaoui a toujours nié ces accusations, déclarant qu'il croyait installer des machines dans une usine d'acrylique. Initialement condamné à la prison à vie, la Cour suprême indonésienne a alourdi la peine à la condamnation à mort en 2007.
Intervention diplomatique et transfert
En 2015, alors qu'il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés, une intense campagne diplomatique menée par la France a permis de surseoir à l'exécution. À la suite d'un accord diplomatique, Serge Atlaoui a été transféré en France en février 2025. En France, sa peine a été réévaluée à 30 ans de réclusion criminelle conformément à la législation française, qui a aboli la peine de mort en 1981.
Décision de libération conditionnelle
Le 15 juillet 2025, le tribunal d'application des peines de Melun (Seine-et-Marne) a autorisé la libération conditionnelle de Serge Atlaoui. La décision a été confirmée par le parquet de Meaux et repose sur la considération qu'il n'y a pas de risque de réitération des infractions. Atlaoui, détenu depuis 2005, est actuellement incarcéré à la prison de Meaux-Chauconin.
Implications et réactions
L'affaire de Serge Atlaoui avait suscité une large mobilisation en France, devenant un symbole de la lutte contre la peine de mort. L'avocat historique d'Atlaoui, Richard Sédillot, a exprimé sa satisfaction concernant cette décision, affirmant qu'il s'agissait d'un long combat. En hommage à Robert Badinter, fervent opposant de la peine de mort, Sédillot a rappelé l'importance de ce dénouement dans le cadre de la lutte pour les droits humains.
Conditions de la libération
La libération conditionnelle de Serge Atlaoui sera effective à partir du 18 juillet 2025. Cette mesure inclut des obligations de suivi par un juge d'application des peines, ce qui est standard dans de tels cas en France. Atlaoui, âgé de 61 ans, devrait ainsi être libéré sous certaines conditions, précisément définies par le système judiciaire français.