Le 30 novembre 2025, un rassemblement organisé par le Parti populaire (PP) s'est tenu à Madrid pour demander la démission du chef du gouvernement, Pedro Sánchez.
Contexte
Le rassemblement est intervenu après deux développements judiciaires affectant des proches du chef de l'exécutif : la condamnation du procureur général de l'État pour violation du secret judiciaire et le placement en détention provisoire de l'ancien ministre José Luis Ábalos, dans le cadre d'une enquête pour corruption.
Déroulement du rassemblement
Selon la préfecture de Madrid, environ 40 000 personnes ont participé au rassemblement organisé par le PP. La manifestation a rassemblé plusieurs responsables du parti, dont le président Alberto Núñez Feijóo, la présidente de la Communauté de Madrid Isabel Díaz Ayuso, le maire de Madrid José Luis Martínez-Almeida et l'ancien chef du gouvernement Mariano Rajoy.
Des manifestants ont scandé des slogans réclamant le départ du chef du gouvernement et ont brandi des drapeaux espagnols. Le ton des interventions et des banderoles reflétait une forte volonté de contestation de l'action du gouvernement.
Discours et demandes politiques
Alberto Núñez Feijóo a demandé la convocation d'élections législatives anticipées et a accusé l'exécutif de pratiques liées à la corruption. Isabel Díaz Ayuso a qualifié la situation de "moment critique" pour le pays et a dénoncé ce qu'elle a décrit comme un projet politique délétère.
Témoignages des manifestants
Plusieurs participants ont évoqué des préoccupations économiques et sociales, citant la hausse des prix et les difficultés d'accès au logement. Des retraités et des étudiants figuraient parmi les manifestants, exprimant leur souhait que les urnes permettent un renouvellement politique.
Réponse du gouvernement
Pedro Sánchez a présenté des excuses publiques en lien avec les affaires touchant son entourage, mais a affirmé qu'il ne démissionnerait pas avant la fin de la législature en 2027. Le gouvernement a dénoncé des tentatives d'instrumentalisation politique de ces affaires par l'opposition.
Analyse
La mobilisation illustre une polarisation politique croissante en Espagne, où des affaires judiciaires impliquant des proches du pouvoir renforcent les appels de l'opposition à un renouvellement politique. L'ampleur du rassemblement et la présence de dirigeants du PP témoignent d'une stratégie de pression sur l'exécutif en vue d'élections anticipées.








