Contexte et Affluence Record
Le 28 juin, Budapest a été témoin d'une marche des fiertés marquée par une participation record, estimée à près de 200 000 personnes par les organisateurs. Ce défilé, organisé dans une ambiance festive, a eu lieu malgré l'interdiction imposée par la police, qui a suivi une récente législation restreignant les droits des LGBT+ en Hongrie.
Réaction du Gouvernement Hongrois
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, membre du parti Fidesz, a cherché à minimiser les risques de répression en interdisant l'intervention directe des forces de l'ordre, tout en menaçant les participants de sanctions légales après coup. Des caméras et un système de reconnaissance faciale ont été utilisés pour identifier les participants, avec des sanctions potentielles incluant des amendes et des peines de prison pour les organisateurs.
En dépit de ces pressions, de nombreux citoyens hongrois, y compris des figures publiques telles que le maire de Budapest, Gergely Karacsony, ainsi que des alliés internationaux, ont soutenu la marche. Le ministre de la Justice a averti les diplomates étrangers présents qu'ils devraient assumer les conséquences de leur participation.
Réactions Internationales
La marche a attiré l'attention de la communauté internationale, notamment en raison des similarités avec les interdictions de marches des fiertés à Moscou en 2006 et à Istanbul en 2015. Parmi les participants, on comptait environ 70 eurodéputés, qui ont exprimé leur soutien aux droits LGBT+ en Hongrie et ont exhorté l'Union européenne à agir contre les politiques d'Orban, qualifiées de dangereuses par plusieurs intervenants.
Contexte Historique et Politique
Historiquement, la Hongrie était considérée comme relativement progressiste dans la région concernant les droits LGBT+, avec la dépénalisation de l'homosexualité en 1961 et la reconnaissance de l'union civile en 1996. Toutefois, depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, le climat politique a changé, avec une montée de la rhétorique illibérale et une législation restrictive.
Conclusion
La marche des fiertés de 2025 à Budapest représente un moment clé de contestation contre les politiques du gouvernement hongrois en matière de droits humains. Elle souligne le contraste entre les aspirations démocratiques de nombreux Hongrois et les restrictions imposées par leur gouvernement, tout en démontrant le rôle significatif de la pression internationale dans les débats sur les droits fondamentaux au sein de l'Union européenne.