Contexte
La COP30 se tient à Belém, dans l'État du Pará, en Amazonie brésilienne. La conférence des Nations unies sur les changements climatiques a ouvert ses travaux en début de semaine. Parmi les sujets en discussion figurent l'ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le financement climatique en faveur des pays vulnérables et d'autres enjeux commerciaux et environnementaux. La présidence brésilienne de la COP30 a conduit des consultations en vue d'un texte de synthèse après une première semaine de négociations.
Déroulement de la marche
Le samedi 15 novembre, une manifestation qualifiée de « marche mondiale pour le climat » a traversé plusieurs quartiers de Belém sur une distance d'environ 4,5 kilomètres. Les organisateurs ont estimé la participation à 50 000 personnes ; d'autres sources ont évoqué plusieurs milliers de manifestants. Le cortège est parti d'un marché local et a progressé vers les abords du site de la COP30.
Des éléments visuels et symboliques ont été déployés : un ballon en forme de globe terrestre, un grand drapeau indiquant « Amazonie protégée » et une mise en scène funéraire composée de trois cercueils marqués « charbon », « pétrole » et « gaz ». Des manifestants ont également brandi des drapeaux palestiniens et une personne déguisée en Oncle Sam est montée sur des échasses pour faire valoir une critique politique.
Participants et revendications
La marche a rassemblé des militants, des organisations de la société civile et des représentants de peuples autochtones, certains vêtus de tenues traditionnelles et munis d'objets cérémoniels. Parmi les personnalités autochtones présentes figuraient Txai Surui, qui a déclaré vouloir « faire pression » pour que les engagements existants soient respectés, et Benedito Huni Kuin, qui a appelé à ce que la voix des communautés autochtones de l'Amazonie soit entendue et que la forêt soit protégée.
Les revendications exprimées comprenaient notamment l'arrêt ou la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles, la reconnaissance et la démarcation des terres autochtones, ainsi qu'une plus grande représentation des peuples autochtones dans les processus décisionnels de la COP.
Incidents et mesures de sécurité
Le site de la COP30 était protégé par des dispositifs de sécurité comprenant des militaires et des barrières. Au cours de la semaine, des manifestants ont forcé une entrée du site et, vendredi matin, des protestataires ont bloqué l'entrée principale pendant environ deux heures afin de faire entendre leurs revendications.
La marche du samedi s'est achevée à proximité du périmètre du site sans confrontation majeure avec les forces de sécurité. Organisateurs et observateurs ont rappelé que, depuis la COP26 de Glasgow en 2021, la liberté de manifester en dehors du site officiel n'avait pas toujours été perçue comme garantie lors des éditions suivantes, notamment dans certains pays où des ONG ont jugé risqué de protester hors du périmètre.
Contexte des négociations
À mi-parcours de la conférence, les délégations maintenaient des positions divergentes sur plusieurs dossiers. Les négociations étaient jugées laborieuses par certains participants, avec des désaccords entre groupes de pays sur l'ambition d'atténuation et sur les modalités de financement destinées aux pays vulnérables. Des ministres et des hauts responsables étaient attendus pour les phases finales afin de tenter de concilier les points de vue de près de 200 pays et parvenir à un consensus.
La ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva, a exprimé l'espoir qu'une « feuille de route » pour une transition hors des combustibles fossiles puisse émerger de la COP30.
La conférence doit se clore après les dernières séances ministérielles, qui détermineront l'issue des négociations sur l'atténuation, l'adaptation et le financement climatique.








