Antécédents judiciaires et impact politique
Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, doit faire face à des complications judiciaires qui pourraient compromettre sa candidature pour la présidentielle de 2027. En mars 2025, le tribunal correctionnel de Paris l'a condamnée à cinq ans d'inéligibilité ainsi qu'à quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis. Cette condamnation découle d'une affaire de détournement de fonds publics liés à des subventions du Parlement européen entre 2004 et 2016, s'élevant à 4,4 millions d'euros destinés illégalement au financement des employés du parti.
La possibilité d'une candidature Bardella
Au vu de ces circonstances, Marine Le Pen a demandé à Jordan Bardella, président actuel du Rassemblement national, de se préparer en vue d'une éventuelle candidature en 2027. Elle a publiquement reconnu l'incertitude sur son avenir politique lors d'une interview à "Valeurs actuelles" le 25 juin 2025, et a encouragé Bardella à envisager cette éventualité.
Tensions internes et réconciliation apparente
Les relations entre Le Pen et Bardella ont connu des hauts et des bas, notamment après une remarque ironique de Le Pen au sujet de sa succession. Ces tensions ont aussi été alimentées par des différends sur la compréhension de Bardella des enjeux locaux, notamment en Nouvelle-Calédonie. Toutefois, leurs apparitions publiques communes récentes, lors d'un meeting en juin et d'une visite au Salon du Bourget, révèlent une collaboration affirmée et renforcée.
Conséquences potentielles pour l'élection de 2027
Si la condamnation est confirmée lors du procès en appel prévu avant l'été 2026, Marine Le Pen ne pourra pas participer aux élections présidentielles de 2027. Elle a exprimé sa crainte que son exclusion suscite un fort mécontentement parmi ses partisans, qu'elle attribue à un jeu politique biaisé. Dans un tel contexte, Jordan Bardella pourrait incarner la relève pour le Rassemblement national, renforçant ainsi sa position au sein du paysage politique en France.