Contexte et mesures prises par le gouvernement
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, le président Donald Trump a engagé des actions sévères contre certaines universités américaines, qu'il accuse de diffuser une idéologie "woke". Parmi les établissements concernés, Harvard et Columbia ont été les cibles principales de ses mesures restrictives. Le terme "woke" est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour critiquer un prétendu militantisme excessif en faveur des minorités.
Restrictions envers Harvard
Le 5 juin 2025, Donald Trump a annoncé des mesures interdisant l'entrée aux États-Unis d'étudiants étrangers qui souhaitent intégrer Harvard. Cette décision a été justifiée par la nécessité, selon l'administration Trump, de limiter l'entrée de participants à des programmes promouvant des idées qu'elle considère nuisibles. La mesure est applicable immédiatement pour une durée de six mois, avec une possibilité de prolongation.
Les étudiants étrangers déjà inscrits à Harvard devront faire face à un réexamen de leurs cas, ce qui pourrait conduire à la révocation de leur visa. En réponse, un porte-parole de Harvard a exprimé son désaccord, qualifiant la décision de représailles illégales et en violation du Premier amendement de la Constitution américaine. L'université a affirmé son engagement à protéger ses étudiants étrangers.
Pressions sur Columbia
Le même jour, l'administration Trump a menacé de retirer l'accréditation de l'université Columbia, ce qui pourrait priver l'établissement de financements fédéraux. La raison invoquée est la prétendue inaction de Columbia à protéger ses étudiants juifs durant des manifestations en rapport avec le conflit israélo-palestinien, en particulier après les attaques du Hamas en octobre 2023.
La ministre de l'Éducation, Linda McMahon, a accusé Columbia de violations des lois fédérales contre la discrimination. En conséquence, elle s'attend à ce que l'université prenne des mesures correctives conformes aux conditions d'accréditation.
Répercussions et réactions
Le retrait d'accréditation pour Columbia signifierait une perte totale de subventions fédérales. En mars, le gouvernement avait déjà réduit ses fonds fédéraux de 400 millions de dollars, les poussant à entreprendre des réformes pour récupérer ces sommes. Les réactions au sein des universités ont été variées. Le président de Harvard a été applaudi lors de la cérémonie de remise des diplômes pour ses efforts en faveur de la liberté académique et de la protection des étudiants, tandis que la présidente de Columbia a été hué pour ne pas avoir empêché l'arrestation d'un militant propalestinien.
Ces actions représentent une intensification des tensions entre l'administration Trump et les universités, soulignant un climat de division sur les campus américains. Les mesures de l'administration suscitent des inquiétudes sur le respect des droits universitaires et la gestion des diversités sur le plan éthique et légale.