Contexte
Le dossier concerne une rixe opposant des jeunes de Sainte-Geneviève-des-Bois et de Saint-Michel-sur-Orge, deux communes de l'Essonne. Les protagonistes évoquaient des rivalités récurrentes entre groupes de jeunes de ces communes.
Déroulement des faits
En juillet 2021, Arthur, 19 ans, et Amine, 18 ans, se sont rendus à Sainte-Geneviève-des-Bois sur un scooter volé. Selon les éléments de l'enquête, ils étaient en possession d'une arme à feu et se rendaient sur place dans l'intention d'en découdre. Dans le quartier Saint-Hubert, ils ont été pris à partie par plusieurs personnes.
Au cours de la rixe, Amine a été blessé et a réussi à s'éloigner. Arthur a été agressé, laissé au sol en partie dénudé et transporté à l'hôpital dans un état d'inconscience. Il est décédé deux jours après son admission.
Éléments matériels et procédures d'enquête
Des vidéos filmées par des participants à l'altercation et diffusées sur les réseaux sociaux ont permis d'identifier plusieurs personnes présentes sur les lieux, dont José Mbondo. Des analyses scientifiques ont établi la présence d'ADN d'Arthur et d'Amine sur des traces de sang relevées sur un pantalon lié à José Mbondo.
José Mbondo a été interpellé environ dix jours après les faits et placé en détention provisoire. Lors de sa garde à vue puis du procès, il a reconnu avoir participé à la rixe mais a nié avoir porté les coups mortels.
En juin 2023, plusieurs personnes ont été mises en examen ou entendues dans le cadre de l'instruction ; à l'issue de celle-ci, certaines d'entre elles ont bénéficié de non-lieux pour absence de charges suffisantes.
Procès et condamnation
Le 28 novembre 2025, la cour d'assises de l'Essonne a condamné José Mbondo, âgé de 26 ans, à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Arthur et pour des violences en réunion sur Amine. L'accusation avait requis vingt-deux ans de réclusion.
Le président de la cour a expliqué que les jurés retenaient la participation de l'accusé à une même scène de violences et que l'absence de désolidarisation au moment des coups mortels n'avait pas été établie.
La défense, représentée par Maître Sarah Mauger-Poliak, a annoncé son intention d'interjeter appel et contesté l'appréciation de l'implication de son client.
Incidents au palais de justice et suites
Pendant les débats, deux bagarres générales se sont produites dans l'enceinte du palais de justice entre personnes liées aux groupes visés par l'affaire. Le président de la cour a ordonné un huis clos, estimant que l'ordre public était menacé. Plusieurs dizaines de policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité du tribunal et l'accès du public a été restreint jusqu'à la lecture du verdict.
À la suite des échauffourées, sept personnes majeures ont été placées en garde à vue pour participation à un groupement en vue de commettre des violences et pour violences volontaires en réunion.
Réactions des parties civiles
La famille d'Arthur a exprimé un soulagement après la condamnation, tout en faisant part d'une frustration liée au fait que d'autres personnes impliquées ont bénéficié de non-lieux. La sœur du défunt a déclaré que la condamnation ne faisait pas disparaître la question des autres auteurs potentiels.








