Introduction de la taxe
En 2025, la Grèce introduira une taxe visant à réglementer le tourisme de masse dans certains de ses sites les plus prisés. Cette mesure concerne principalement les passagers des bateaux de croisière accostant à Santorin et Mykonos, deux îles fortement touristiques de l’archipel des Cyclades.
Application et Montant de la Taxe
La taxe, qui s'élève à 20 euros par passager en haute saison (du 1er juin au 30 septembre), a été instaurée pour ces deux îles afin de limiter l'afflux massif de visiteurs qui pèse sur les infrastructures locales. Pour les autres îles grecques, la taxe est réduite à 5 euros par passager. Les compagnies de croisières sont tenues de payer cette taxe en premier lieu, mais elles la répercuteront probablement sur les prix des billets des passagers.
Objectifs et Justifications
Adoptée l'année précédente, cette loi a pour but de mieux gérer l'arrivée de touristes et de minimiser l'impact négatif sur les infrastructures locales. Santorin et Mykonos, célèbres pour leurs paysages et leur vie nocturne, sont confrontées à des problèmes tels que la saturation, des embouteillages routiers, ainsi que des difficultés de gestion des déchets. La taxe devrait permettre à l'État de récolter environ 50 millions d’euros par an pour améliorer et renouveler les infrastructures, notamment portuaires.
Contexte Touristique et Économique
En 2024, la Grèce a accueilli 40,7 millions de touristes, marquant une augmentation de 12,8 % par rapport à l'année précédente. Le secteur des croisières a également connu une croissance dynamique, avec une augmentation de 22,4 % des recettes. Mykonos a reçu environ 1,29 million de passagers l'année dernière, tandis que Santorin en a accueilli 1,34 million, illustrant le succès touristique mais aussi les défis posés par cette affluence.
Réactions et Controverses
L’instauration de cette taxe a suscité certaines critiques de la part des professionnels du tourisme qui estiment qu’elle représente une concurrence déloyale, certaines îles ayant des taux plus bas. Des discussions sont en cours pour éventuellement ajuster ces taux. Malgré ces inquiétudes, le nombre de croisiéristes ne semble pas diminuer, comme l’illustrent les arrivées en masse prévues à Santorin.
Conclusion
Cette réforme marque un effort de la part des autorités grecques pour équilibrer l'essor du tourisme, en particulier dans le secteur des croisières, tout en cherchant à garantir la durabilité et la viabilité des ressources locales. Le défi reste de répondre aux préoccupations économiques tout en préservant l'environnement et la qualité de vie des habitants. Les évolutions de cette mesure seront surveillées de près par les acteurs du tourisme international.