L'élection de Miss France se tiendra le 6 décembre au Zénith d'Amiens. Trente candidates régionales participent à cette édition. Le texte qui suit présente des informations sur plusieurs candidates, le déroulement de l'élection, les dispositifs d'accompagnement, les outils d'analyse et les conditions du mandat.
Candidatures et parcours régionaux
Lorraine — Camille L'Étang
Camille L'Étang a été élue Miss Lorraine le 11 octobre lors d'une élection organisée à Amnéville (Moselle). Âgée de 23 ans, elle exerce comme infirmière en service de cancérologie. Née et élevée à Nancy (Meurthe‑et‑Moselle), elle a exprimé son intention de sensibiliser le public aux questions liées au cancer et de défendre des causes en faveur des femmes. Elle avait déjà tenté le casting de Miss Lorraine en janvier 2024 et indique s'être engagée dans le concours en partie pour soutenir une marraine ayant subi un deuil familial.
Auvergne — Alice de Lima Guimaraes
Alice de Lima Guimaraes est originaire de Vichy (Allier) et a été présentée comme Miss Auvergne. Étudiante en classe préparatoire littéraire à Clermont‑Ferrand, elle a mis ses études en pause pour participer au concours. Elle a obtenu la note de 18/20 au test de culture générale effectué lors de la préparation des candidates. Elle a déclaré vouloir porter la voix de la jeunesse, s'engager pour l'environnement et favoriser la transmission des savoirs et des arts.
Midi‑Pyrénées — Léa Chabrel
Léa Chabrel, originaire de Tarascon‑sur‑Ariège (Ariège), a été élue lors d'une élection régionale tenue le 6 septembre à Villemur‑sur‑Tarn. Âgée de 24 ans, elle a terminé ses études d'ostéopathie et exerce en cabinet. Ancienne championne de France de volley, elle pratique encore ce sport au sein d'un club local. Elle a indiqué vouloir défendre la cause de la maladie d'Alzheimer, en lien avec l'expérience familiale de son grand‑père.
Nord‑Pas‑de‑Calais — Lola Lacheré et pronostics par IA
Lola Lacheré, Miss Nord‑Pas‑de‑Calais, est originaire de Berck et étudiante en commerce à Lille. Un cabinet de conseil en data et intelligence artificielle a publié une prédiction lui attribuant une probabilité de victoire, fondée sur l'analyse de données historiques et d'interactions en ligne. Cette prédiction a placé plusieurs candidates en tête des pronostics, mais ses auteurs ont souligné les limites des modèles face aux événements en direct et aux prestations scéniques le jour de l'émission.
Dispositifs d'accompagnement et sécurité des candidates
La société organisatrice a annoncé la mise en place d'un accompagnement inédit pour la future laurée, comprenant notamment un dispositif de « marrainage » assuré par une ancienne Miss France. Cette mesure intervient après des épisodes de cyberharcèlement signalés, qui ont donné lieu à des démarches judiciaires pour des commentaires injurieux sur les réseaux sociaux. L'accompagnement vise à soutenir la titulaire du titre face aux pressions médiatiques et à la vulnérabilité numérique.
Méthodes de prédiction et limites des outils d'analyse
Un modèle d'analyse développé par un cabinet combine des sources hétérogènes : historique des élections, interactions publiques des candidates sur des plateformes sociales et données régionales (démographie, indicateurs socio‑économiques). Ces informations sont traitées par des algorithmes de machine learning qui produisent des classements probabilistes. Les auteurs du modèle indiquent vérifier sa cohérence sur des éditions passées et l'améliorer régulièrement, tout en reconnaissant que certains éléments, comme la prestation orale et l'aisance scénique en direct, ne sont pas entièrement prévisibles.
Règlement, jury et déroulement de l'élection
La sélection des demi‑finalistes est limitée à douze candidates pour cette édition, contre quinze les années précédentes. Les finalistes seront départagées par un vote combinant le public et le jury, le public ayant le dernier mot en cas d'égalité. Le jury de l'élection est présidé par la comédienne Michèle Bernier; il réunit des personnalités issues de différents secteurs (musique, journalisme, humour, influence numérique). La cérémonie se déroulera sur le thème des voyages et mobilisera des éléments de production audiovisuelle.
Historique régional et portée des résultats
Depuis la création du concours, certaines régions ont obtenu le titre à plusieurs reprises; l'Île‑de‑France compte le plus grand nombre de victoires recensées, suivie par Provence‑Alpes‑Côte d'Azur. Trois anciennes régions (Limousin, Auvergne, Champagne‑Ardenne) ainsi que l'outre‑mer Mayotte n'avaient pas encore obtenu de victoire selon les statistiques évoquées lors de la préparation de l'élection. Le découpage régional et la répartition des candidatures peuvent influencer la répartition des voix des téléspectateurs.
Mandat, rémunération et avantages matériels
La laurée bénéficie d'un logement de fonction mis à disposition à Paris, dont le loyer est pris en charge par la société organisatrice. Elle reçoit également divers cadeaux et mises à disposition (véhicule, vestiaire, bijoux, soins). La titulaire du titre devient salariée de la société organisatrice pour la durée de son mandat et perçoit une rémunération mensuelle indiquée par la presse comme de l'ordre de quelques milliers d'euros, variant selon les sources.
Débats publics et évolutions du règlement
Le concours suscite des débats publics et des demandes de réformes émanant de collectifs qui remettent en question la pertinence d'un concours fondé sur des critères physiques. En conséquence, le règlement a été modifié ces dernières années : limites d'âge levées, candidatures ouvertes aux femmes mariées et aux mères de famille.
Conclusion
L'édition de Miss France à Amiens conjuguera aspects artistiques et enjeux sociétaux : mise en valeur des parcours individuels, dispositifs de protection et débats sur la place du concours dans l'espace public. Les pronostics restent incertains en raison de variables humaines et scéniques difficiles à modéliser.








