Rassemblement à Séville
Le 26 octobre 2025, plusieurs milliers de manifestants, majoritairement des femmes, se sont rassemblés à Séville devant le palais de San Telmo, siège des autorités régionales d'Andalousie, pour protester contre la gestion de retards dans le dépistage du cancer du sein. Le rassemblement a été organisé par Amama, l'association représentant les patientes concernées. La manifestation s'est déroulée en milieu de journée et la foule s'est dispersée en début d'après-midi dans le calme.
Reconnaissance de la faille et nombre de patientes concernées
Les autorités andalouses ont reconnu que, sur plusieurs années, au moins 2 300 femmes n'avaient pas été informées des résultats de leurs mammographies réalisées dans des hôpitaux publics, notamment à Séville. Il s'agissait de comptes rendus qualifiés de "non concluant" ou faisant état de "lésions douteuses" qui auraient nécessité des examens complémentaires à court ou moyen terme mais n'ont pas été transmis aux patientes.
Réactions politiques et administratives
L'affaire a pris une dimension politique et a donné lieu à des échanges de critiques entre le gouvernement central et les autorités régionales, responsables des compétences en matière de santé en Andalousie. Dans la région, la controverse a conduit à la démission de la conseillère à la santé, Rocío Hernández. Le président régional, Juan Manuel Moreno Bonilla, a présenté des excuses aux patientes; sa gestion de la crise a été ciblée par des slogans lors de la manifestation, notamment "Ni oubli, ni pardon, Bonilla démission!".
Début octobre, les autorités régionales ont présenté un plan d'urgence visant notamment à augmenter les effectifs des unités de sénologie. Le ministère espagnol de la Santé a annoncé une étude approfondie des programmes de dépistage du cancer dans le pays, en commençant par l'Andalousie.
Conséquences et suites judiciaires
Plusieurs patientes ont annoncé leur intention de porter plainte contre les autorités régionales. Les autorités locales ont fourni des explications limitées sur les causes de la faille. Les mesures annoncées incluent des renforts de personnels en sénologie et des actions de révision des protocoles de dépistage.
Points en suspens
Des questions demeurent sur l'origine précise des manquements, l'étendue exacte des dossiers affectés et l'impact clinique pour les patientes. Les enquêtes administratives et judiciaires en cours doivent préciser ces éléments et évaluer les suites à donner au niveau régional et national.








