Introduction
Les 18 et 19 juin 2025, une vaste opération nationale de contrôle visant à lutter contre l'immigration illégale a été mise en place dans les gares et les bus de France. Cette initiative a été annoncée par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et a mobilisé environ 4 000 membres des forces de l'ordre.
Détails de l'opération
Les contrôles ont été effectués par une coalition de gendarmes, policiers, douaniers et membres des forces Sentinelle (armée). L'objectif principal de cette opération était d'interpeller des étrangers en situation irrégulière (ESI) alors qu'ils utilisaient des moyens de transport publics à destination et en provenance des grandes métropoles françaises et des pays voisins.
Bruno Retailleau a précisé que l'opération visait également à renforcer les mesures de contrôle aux frontières, en réintroduisant des pratiques plus strictes grâce à ce qu'il a désigné comme une "force frontière". Il a affirmé que, depuis le début de l'année 2025, environ 47 000 personnes en situation irrégulière avaient déjà été interpellées.
Résultats et Répercussions
Un précédent contrôle similaire avait été organisé les 20 et 21 mai, aboutissant à plus de 750 interpellations. Le ministre a souligné une augmentation de 28 % des interpellations d'ESI ces dernières semaines. Cette action s'inscrit dans le cadre d'une politique de contrôle renforcé de la part du gouvernement français sous la direction de Retailleau.
Réactions et Controverses
Cette opération a suscité des critiques de la part de plusieurs syndicats et organisations comme la CGT, Solidaires, FSU et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), qui l'ont qualifiée d'"opération xénophobe". Ces groupes ont exprimé leurs préoccupations quant aux impacts potentiels sur les travailleurs étrangers, qualifiant l'initiative de "rafle" et dénonçant un climat de peur accentué parmi les personnes en situation précaire.
Conclusions
Les opérations de contrôle de l'immigration continuent d'être un sujet sensible et complexe en France, avec des implications à la fois sécuritaires, sociales et humanitaires. Le débat public autour de ces initiatives illustre les tensions persistantes entre les exigences de la sécurité nationale et les droits des personnes migrantes, tandis que le gouvernement avance que ces mesures sont essentielles au maintien de l'ordre et de la sécurité nationale.