Contexte
Une journée nationale de grève et de manifestations a été organisée par une intersyndicale (CGT, FSU, Solidaires) pour contester le projet de loi de finances 2026 et porter des revendications sur les salaires, l’emploi public et la protection des services publics. La mobilisation s’inscrit dans le calendrier parlementaire portant le débat sur le budget et les économies envisagées.
Revendications
Les organisations syndicales dénoncent des orientations du projet de loi de finances 2026 qu’elles jugent défavorables aux agents et aux usagers des services publics. Leurs principales revendications comprennent la revalorisation générale des salaires, l’arrêt des suppressions de postes dans la fonction publique, l’abandon de réformes contestées (retraites, assurance chômage) et des demandes portant sur la justice fiscale et environnementale. Les syndicats alertent également sur le gel du point d’indice pour la fonction publique.
Transports
Les autorités ont estimé que l’impact global du mouvement sur les déplacements serait limité mais qu’un effet local restait possible. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a indiqué que le trafic des TGV devrait être normal tandis que des perturbations pouvaient toucher certaines liaisons Intercités, certains TER et la ligne RER C en Île-de-France. La SNCF a prévu de publier des prévisions détaillées de trafic la veille de la mobilisation, à 17 heures.
Des préavis ont été déposés dans plusieurs secteurs du transport, notamment par la CGT cheminots, et des préavis limités ont été annoncés dans certaines compagnies aériennes, ce qui pourrait entraîner des retards ponctuels sur certains vols. Deux syndicats minoritaires de pilotes d’Air France ont par ailleurs prévu des actions couvrant plusieurs jours, susceptibles de modifier ponctuellement la programmation de certains vols.
La CGT marins a déposé des préavis dans les compagnies Corsica Linea et La Méridionale, exposant un risque de perturbation des liaisons maritimes entre le continent, la Corse et certains ports du Maghreb.
Éducation et services périscolaires
Des appels à la grève ont été relayés par les organisations syndicales de l’éducation dans le premier et le second degré. Sur le terrain, des fermetures de classes, des absences d’enseignants et des perturbations des services de cantine et d’accueil périscolaire ont été signalées, avec des modalités d’accueil variables selon les communes et les établissements. Certaines collectivités ont prévu des services minimum d’accueil dans le premier degré.
Dans le secondaire, des annulations de cours ont été susceptibles d’être décidées en fonction du nombre d’enseignants grévistes; les établissements ont été invités à informer les familles via les outils habituels (ENT, Pronote, sites des rectorats).
Santé et administrations
Des agents des services de santé et des administrations ont participé à l’appel à la mobilisation. Dans plusieurs établissements hospitaliers, des activités programmées non urgentes (consultations, examens, interventions) ont été signalées comme susceptibles d’être reportées, les services d’urgences étant maintenus. Des ralentissements ou des fermetures temporaires de guichets et des reports de rendez-vous ont également été annoncés pour certains services publics, selon les administrations et les collectivités.
Rassemblements et actions locales
Plusieurs rassemblements et cortèges ont été annoncés sur le territoire national, avec des manifestations prévues dans de nombreuses villes. Deux rassemblements distincts ont été prévus à Paris, et d’autres rassemblements ont été annoncés à Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nice, Reims et dans de nombreuses autres localités.
Exemples d’actions locales et itinéraires annoncés :
Nice : le parcours annoncé partait de la gare Thiers, empruntait le boulevard Gambetta puis la promenade des Anglais, pour aboutir au Jardin Albert 1er.
Bordeaux : une manifestation prévue au départ du rectorat devait emprunter un itinéraire central en centre-ville, avec interruptions temporaires du trafic des bus et tramways sur les sections traversées.
Plusieurs dizaines de cortèges et rassemblements locaux ont été programmés dans les départements du Sud-Ouest, de la Champagne-Ardenne et dans d’autres régions, avec des modalités variables selon les organisations syndicales et les préavis déposés.
Contexte budgétaire
Le débat public autour du projet de loi de finances 2026 a mis en avant un volet d’économies chiffré, porté dans les discussions parlementaires, visant à réduire les dépenses de fonctionnement et les effectifs. Les syndicats ont imputé à ces mesures un risque de dégradation des services publics et une insuffisance de revalorisation salariale pour compenser l’inflation.
Modalités pratiques et communication
Les exploitants de réseaux de transports et les collectivités locales ont été invités à publier les prévisions de trafic et les modalités d’accueil pour la journée de mobilisation. Les autorités ont recommandé aux usagers et aux familles de consulter les canaux officiels (sites des opérateurs, applications, communications des collectivités et des établissements scolaires) pour obtenir les informations de dernière minute.








