Contexte et dépôt de la motion de censure
Le Parti Socialiste (PS), dirigé à l’Assemblée nationale par Boris Vallaud, a déposé le 26 juin 2025 une motion de censure contre le Premier ministre François Bayrou. Ce dépôt fait suite à l'échec des discussions autour de la réforme des retraites, un sujet de débat récurrent en France. La motion est appuyée par 66 députés du groupe PS et est destinée à exprimer la déception du parti face à l’incapacité du gouvernement à proposer un projet de loi laissant le Parlement "débattre de tout", notamment du retour à un âge légal de départ à la retraite de 62 ans.
Engagements et déceptions
Le Premier ministre avait initialement pris un engagement en janvier 2025, durant les négociations sur les budgets de l’État et de la Sécurité sociale, pour une discussion ouverte entre partenaires sociaux, sans exclure l’âge légal de départ à la retraite. Malgré cela, en mars, François Bayrou a publiquement écarté l'idée de ramener l'âge légal de 64 à 62 ans, citant des contraintes démographiques et financières.
Échec des discussions et conférence de presse
Les partenaires sociaux, réunis depuis février pour délibérer sur les réformes, ont constaté leur incapacité à parvenir à un accord, ce qui a renforcé le mécontentement du PS. En conséquence, François Bayrou doit s’adresser aux médias lors d’une conférence de presse prévue plus tard dans la journée à Matignon pour discuter des résultats de ses négociations avec les organisations syndicales et patronales.
Réactions et perspectives politiques
La motion de censure a peu de chances d'aboutir, le Rassemblement National (RN) ayant choisi de repousser une telle action au moment du débat budgétaire à l'automne. Par ailleurs, le PS a décidé de déposer cette motion seul, malgré l'appel de groupes tels que La France Insoumise et le groupe écologiste qui souhaitaient une démarche unie de toute la gauche. Les divergences internes à la gauche révèlent des tensions politiques tandis que la motion elle-même sert de signal d’alerte vis-à-vis de la politique du gouvernement Bayrou sur les retraites. La France Insoumise a critiqué ce "sectarisme" du PS, arguant que ce vote serait un test de loyauté dans la lutte contre la politique du gouvernement en place.