Contexte
Le 26 septembre 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pris la parole devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Lors de cette intervention, il a exposé ses positions sur la reconnaissance d'un État palestinien et sur l'opération militaire d'Israël dans la bande de Gaza.
Discours à l'Assemblée générale
À la tribune, Benjamin Netanyahu a estimé que la création d'un État palestinien constituerait, selon ses termes, un « suicide national » pour Israël. Il a rejeté les accusations de « génocide » portées contre les opérations israéliennes à Gaza et a critiqué plusieurs pays occidentaux, dont la France, qui ont récemment reconnu l'État de Palestine, qualifiant ces reconnaissances de concession au Hamas.
Il a affirmé qu'Israël n'accepterait pas « un État terroriste » imposé par d'autres pays et a déclaré que l'État israélien entendait « finir le travail » contre le Hamas « aussi vite que possible ». S'adressant aux personnes retenues en otage à Gaza, il a indiqué avoir fait installer des haut-parleurs dans la bande de Gaza afin que les otages puissent entendre son intervention, ajoutant que les autorités ne se reposeraient pas avant leur retour.
Son intervention a été ponctuée d'applaudissements d'invités favorables, de huées et du départ de plusieurs délégations de l'Assemblée générale.
Réactions et contexte diplomatique
La prise de parole de M. Netanyahu intervient après un sommet organisé par la France et l'Arabie saoudite consacré à la perspective d'une solution à deux États. Une dizaine de pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie, ont reconnu l'État de Palestine dans la semaine précédant le discours.
Le président des États-Unis, selon les comptes rendus, a exprimé son soutien à Israël et a évoqué un plan comportant 21 points, incluant un cessez‑le‑feu permanent à Gaza, la libération des otages, un retrait israélien et une future gouvernance de Gaza sans le Hamas.
Sur la question de la Cisjordanie, il a été rapporté que le président américain n'autoriserait pas son annexion par Israël. Le président palestinien Mahmoud Abbas, empêché de se rendre aux États-Unis, s'est exprimé par vidéo et a répété que le Hamas ne devrait pas avoir de rôle dans une gouvernance future et devrait rendre ses armes à l'Autorité palestinienne.
Un responsable de l'Autorité palestinienne a vivement critiqué le discours, le qualifiant de « truffé de mensonges et de falsifications ». Le Forum des familles des otages a estimé que certaines déclarations pourraient mettre en danger la vie des captifs.
Développements sur le terrain et manifestations
Des comptes rendus indiquent que la Défense civile à Gaza a signalé une vingtaine de morts en lien avec des frappes israéliennes le jour de l'intervention. Médecins sans Frontières (MSF) a annoncé la suspension de ses activités à Gaza-ville en raison de l'intensification des opérations militaires.
À New York, des centaines de personnes ont manifesté contre la présence de Benjamin Netanyahu, réclamant des mesures judiciaires et des sanctions. Les manifestations ont rappelé que M. Netanyahu fait l'objet, depuis fin 2024, d'un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale pour des accusations liées aux conflits en territoire palestinien.
Éléments rapportés sans changement
Les éléments ci‑dessous reprennent les déclarations et événements rapportés lors de la session de l'Assemblée générale et les développements diplomatiques et opérationnels mentionnés dans les comptes rendus afférents à cette intervention.