Contexte de l'opération
À partir du mardi 20 mai 2024, les autorités françaises ont mené une vaste opération dans 66 établissements pénitentiaires pour lutter contre l'introduction illégale de téléphones portables en détention, notamment des téléphones miniatures. L'opération, baptisée "Prison Break", a été initiée par le parquet de Paris en réponse à des infractions commanditées depuis l'intérieur des prisons via ces appareils.
Résultats de l'opération
Durant cette opération, 367 perquisitions ont été effectuées, aboutissant à la saisie de 164 téléphones, dont 88 téléphones miniatures, souvent utilisés pour échapper à la détection par les portiques de sécurité. Les perquisitions ont impliqué plus de 500 gendarmes et ont conduit à l'audition de 200 détenus, dont 17 placés en garde à vue. De plus, environ 500 téléphones destinés à la vente, plus de 70 000 euros en espèces, et 14 000 euros sur un compte bancaire ont été saisis.
Suite de l'enquête
Les téléphones miniatures saisis, de conception chinoise, étaient revendiqués comme indétectables et ont été introduits en France par une société nommée Oportik, dont le nom de domaine a été saisi. L'enquête vise désormais à démanteler cette filière de distribution et s'étend au niveau européen, des écoutes ayant confirmé que ces téléphones étaient utilisés pour diverses infractions.
Actions Judiciaires
Une information judiciaire a été ouverte pour administration de plateforme permettant des transactions illicites en bande organisée. Le parquet de Paris a requis la mise en examen et le placement en détention provisoire de deux individus, tandis que les affaires concernant des receleurs présumés ont été transférées à 55 parquets compétents localement.
Conséquences et perspectives
Les autorités poursuivent les investigations pour démanteler ce réseau. Le débat autour de l'utilisation des téléphones en prison reste d'actualité, compte tenu des saisies importantes d'appareils réalisés en 2023 et 2024. Les téléphones se retrouvent souvent en prison par divers moyens, y compris les projections au-dessus des enceintes ou par complicité interne, ce qui entraîne parfois des poursuites pour corruption contre les agents impliqués.