L'opération Fragrance a été conduite par la Douane française, en collaboration avec la Mission interministérielle de coordination anti-fraude (MICAF) et d'autres administrations, du 12 au 19 novembre 2025. Elle visait la lutte contre la contrefaçon de parfums sur les marchés physiques et numériques et la sécurisation des achats avant les fêtes.
Déroulement de l'opération
Les services mobilisés ont réparti les contrôles sur le territoire national et en ligne. La Douane a indiqué avoir déployé près de 1 600 agents, détaillés comme 1 324 agents douaniers et 250 agents d'administrations partenaires, au sein de 22 directions régionales. Des actions de contrôle renforcé ont été menées sur des places de marché, des points de vente, des entrepôts et des canaux de vente numériques.
Saisies et localisation
Au total, l'opération a abouti à la saisie de 82 000 articles identifiés comme parfums de contrefaçon. À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), une opération de contrôle conduite le 19 novembre 2025 a conduit à la confiscation de plus de 12 000 articles, ce qui a été interprété par les autorités comme la présence de filières structurées et d'ateliers d'assemblage.
En complément des parfums, les autorités ont saisi 15 000 autres articles, parmi lesquels des armes, du cannabis et des sommes d'argent en liquide. Les services ont également identifié 17 contenus illicites diffusés en ligne.
Formats et modes de commercialisation
Les enquêteurs ont signalé une présence marquée de flacons en format 33 ml, format qui, selon eux, est absent des conditionnements officiels des grandes marques et fréquemment observé sur le marché informel et les réseaux sociaux. Les contrôles ont visé à la fois la vente de détail sur les marchés et la commercialisation via des plateformes en ligne et des réseaux sociaux.
Risques sanitaires liés aux produits saisis
Les parfums identifiés comme contrefaits peuvent contenir des substances classées comme potentiellement dangereuses, notamment des phtalates et du butylhydroxytoluène (BHT). Ces substances sont associées à des risques sanitaires signalés par les autorités, tels que des réactions allergiques, des brûlures cutanées ou des troubles respiratoires et hépatiques, selon les analyses et alertes citées par les services de contrôle.
Dimension pénale et liens avec d'autres trafics
La Douane a qualifié les filières impliquées de polycrimes, signalant des connexions entre la contrefaçon de parfums et d'autres activités illégales. Les constatations effectuées au cours de la semaine d'intervention ont été présentées comme confirmant l'existence de réseaux structurés de fraude, susceptibles d'être liés à la criminalité organisée. Des perquisitions ont permis de mettre au jour des éléments matériels (armes, stupéfiants, liquidités) en plus des articles de contrefaçon.
Contrôles numériques et suites
Sur le plan numérique, des investigations ont permis d'identifier des contenus illicites commercialisant des parfums contrefaits. La Douane a indiqué une coopération avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et d'autres services pour repérer et signaler ces offres. Des suites judiciaires et administratives peuvent être engagées à l'encontre des personnes ou des structures identifiées, en fonction des éléments recueillis lors des saisies et des enquêtes en cours.
Conséquences et recommandations générales
Les autorités ont rappelé que l'achat de parfums via des circuits non autorisés comporte des risques économiques et sanitaires. Elles recommandent de privilégier les circuits de distribution officiels et d'être attentif à des indicateurs de contrefaçon, tels que des formats atypiques ou des prix très inférieurs aux tarifs habituels.








