Résumé
Le 28 octobre 2025, une opération policière menée à Rio de Janeiro a provoqué la mort d'au moins 64 personnes, dont quatre policiers. L'intervention a visé des ensembles de favelas du nord de la ville, notamment le Complexo da Penha et le Complexo do Alemão.
Contexte
Les interventions à grande échelle dans les favelas de Rio font partie des politiques de sécurité régulières mises en œuvre par les autorités locales. Selon les responsables, l'opération visait à freiner l'expansion du groupe connu sous le nom de Comando Vermelho, présenté comme l'une des principales factions impliquées dans le trafic de drogue au Brésil.
Déroulement de l'opération
Les autorités ont engagé environ 2 500 agents aux premières heures du jour. Les moyens mobilisés comprenaient, selon les communiqués officiels, deux hélicoptères, 32 véhicules blindés et douze engins de démolition destinés à retirer ou détruire des barricades. Des images diffusées par des responsables montrent aussi l'utilisation de drones et d'autres équipements aériens.
Des témoins et des sources locales rapportent des échanges de tirs intenses, l'utilisation de bus et d'autres véhicules comme barricades, et des incendies dans plusieurs secteurs des quartiers visés. Les affrontements ont provoqué des perturbations des transports et des services publics.
Bilan
Le bilan communiqué par des sources officielles fait état d'au moins 64 morts, dont quatre policiers. Les autorités ont par ailleurs indiqué avoir procédé à 81 arrestations et saisi des dizaines d'armes ainsi qu'une quantité de stupéfiants.
Des véhicules et des ambulances ont transporté des blessés et des décès vers des établissements hospitaliers, dont certains hôpitaux de la zone nord de Rio. Les fermetures temporaires d'écoles et la suspension de certains services de santé ont affecté plus de 200 000 résidents, selon des sources locales.
En comparaison, l'intervention la plus meurtrière enregistrée précédemment à Rio était l'opération de Jacarezinho en 2021, qui avait fait 28 morts en une journée.
Réactions et démarches institutionnelles
Des organisations de défense des droits humains et des acteurs politiques locaux ont demandé l'ouverture d'enquêtes sur les circonstances des décès. La commission des droits de l'homme de l'Assemblée législative de l'État a annoncé qu'elle demanderait des explications sur l'action.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme et plusieurs ONG ont appelé à des enquêtes individuelles et rapides pour chaque décès afin d'établir les responsabilités.
Conséquences et suites prévues
L'opération a entraîné des perturbations importantes des transports et des services publics dans les secteurs visés et un climat de peur parmi les habitants. Les autorités policières et judiciaires ont déclaré l'ouverture d'enquêtes internes et la poursuite des opérations contre les réseaux criminels identifiés. Des organes législatifs et des organismes de défense des droits humains ont annoncé un suivi attentif des circonstances de l'opération et des demandes d'explications formelles.








