Faits
Le marathon de Kish, tenu sur l’île de Kish dans le sud de l’Iran, a rassemblé plus de 5 000 participants lors d’épreuves organisées le jour de l’événement. Plusieurs courses étaient réservées aux femmes. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré que certaines participantes se présentaient sans voile (hijab), en contradiction avec l’obligation légale en vigueur.
Procédure judiciaire
Les autorités judiciaires locales ont indiqué qu’une procédure pénale avait été engagée pour « indécence » à l’encontre des organisateurs de l’événement. Le procureur général de Kish a estimé que le déroulement de l’événement était contraire aux règles de décence. Le lendemain du marathon, deux des principaux organisateurs ont été arrêtés. Les autorités ont précisé qu’une des personnes interpellées était un fonctionnaire de la zone franche de Kish et que l’autre travaillait pour la société privée chargée de l’organisation.
Observations sur l’organisation
Selon les autorités, l’événement a manqué de surveillance concernant les tenues des participantes, ce qui a permis à certaines de paraître sans voile. Les responsables locaux ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une négligence ou un manquement des organisateurs et ont demandé des sanctions. Les autorités judiciaires ont appelé à des mesures qualifiées de « fermes, dissuasives et sans indulgence ».
Contexte légal et politique
Le port du voile en public est imposé par des règles adoptées après la Révolution islamique de 1979. L’application de cette obligation est régulièrement débattue au sein de la société et des institutions politiques iraniennes. Certains responsables appellent à une application plus stricte de la loi, tandis que d’autres expriment des avis plus nuancés sur la contrainte du port du voile. Ces tensions se traduisent parfois par des interventions judiciaires ou administratives ciblant des événements et des établissements.
Perspectives
L’affaire illustre les tensions persistantes autour du code vestimentaire en Iran et la sensibilité des autorités face aux images diffusées sur les réseaux sociaux. Elle pourrait entraîner des mesures administratives supplémentaires concernant l’organisation d’événements publics sur l’île de Kish et ailleurs dans le pays, ainsi qu’un renforcement du contrôle des organisateurs d’événements sportifs.








