Faits
Un homme de 35 ans, identifié comme Jean G., a été mis en examen pour tentatives d'assassinats et placé en détention provisoire à l'issue de sa garde à vue. Les faits se sont déroulés sur l'Île d'Oléron (Charente‑Maritime) le mercredi 5 novembre.
Déroulement des événements
Selon le parquet, le conducteur a percuté successivement des piétons et des cyclistes lors d'une série de collisions survenues entre 08h40 et 09h15. Cinq personnes ont été blessées à l'issue de ces collisions. Après les impacts, le conducteur a tenté d'incendier son véhicule puis a cherché à s'enfuir dans un champ. Lors de son interpellation, il a prononcé des phrases à connotation religieuse et les gendarmes ont eu recours à un pistolet à impulsion électrique pour le maîtriser.
Victimes
Parmi les personnes blessées figuraient un cycliste de 69 ans et une joggeuse de 22 ans, pris en charge en « urgence absolue » dans les premiers bilans médicaux ; leur pronostic vital n'était pas engagé selon le procureur. Trois autres personnes ont été prises en charge en état d'urgence relative. Deux piétons ont évité la collision et n'ont pas été blessés.
Éléments matériels et déclarations du mis en cause
Lors d'une perquisition du véhicule, les enquêteurs ont retrouvé une lame de 35 centimètres et une bonbonne de gaz. Le mis en cause a déclaré aux enquêteurs avoir voulu s'immoler et, selon le procureur, avoir expliqué avoir « suivi des ordres » qu'il attribuait à une référence religieuse. Il a également exprimé, en fin de garde à vue, des regrets concernant son acte.
Profil et antécédents
Les autorités ont indiqué que l'homme vivait seul dans un mobil‑home sur l'île. Il avait des antécédents judiciaires pour des faits de droit commun (vols, conduites, violences) et n'était pas suivi par les services de renseignement. Des éléments recueillis au cours de l'enquête ont fait état d'une consommation de substances et d'un état d'intoxication au cannabis au moment des faits.
Expertises psychiatriques et qualification judiciaire
Une expertise psychiatrique a conclu à une altération du discernement au moment des faits, sans abolition du discernement. Les experts ont également relevé des traits de personnalité et des conduites addictives susceptibles d'affecter la responsabilité. La mise en examen mentionne la préméditation retenue par le parquet. Le Parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi du dossier à ce stade.
Suites procédurales
L'enquête a été confiée aux unités compétentes de la gendarmerie et aux sections de recherche. Le mis en cause a été placé en détention provisoire et fera l'objet des suites judiciaires décidées par les autorités compétentes.








