Poutine sur l'envoi de missiles Tomahawk à Kiev
Présentation de l'événement
Le 2 octobre 2025, lors d'un forum de discussions à Sotchi (sud-ouest de la Russie), le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l'envoi à Kiev de missiles de croisière américains Tomahawk constituerait « une nouvelle escalade » entre Moscou et Washington. Des responsables américains avaient envisagé la vente de ces missiles à des pays européens susceptibles de les transférer ensuite à l'Ukraine.
Déclarations principales de Vladimir Poutine
Poutine a affirmé que l'emploi de missiles Tomahawk « est impossible sans la participation directe de militaires américains » et que leur transmission ou utilisation représenterait une nouvelle escalade, notamment dans les relations russo-américaines. Il a fait ces déclarations pendant son intervention au forum.
Le président russe a également abordé plusieurs thèmes liés au conflit en Ukraine et aux relations internationales : il a évoqué la « militarisation croissante de l’Europe » et indiqué que la Russie préparerait une « réponse aux menaces ». Il a accusé l’Europe d’entraver un règlement du conflit et d’entretenir une « escalade permanente » du conflit ukrainien.
Accusations contre l'Ukraine et menaces de représailles
Poutine a accusé les autorités ukrainiennes de mener des frappes autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, située en territoire contrôlé par les forces russes et privée d’alimentation électrique externe depuis plus d’une semaine selon les comptes rendus diffusés le même jour. Il a mis en garde contre des représailles contre des infrastructures énergétiques ukrainiennes en déclarant que cela pouvait être envisagé en riposte aux frappes attribuées à Kiev.
Le dirigeant a aussi déclaré que la Russie se battait, sur le théâtre ukrainien, contre « tout le bloc de l’Otan », et a réagi à une formule utilisée par le président américain en qualifiant l’OTAN de « tigre de papier » dans le cadre de son commentaire.
Autres déclarations de la journée
Le même jour, lors du forum à Sotchi, Poutine a qualifié d’« acte de piraterie » l’interception au large des côtes françaises d’un pétrolier soupçonné d’appartenir à la "flotte fantôme" russe, déclarant que le navire aurait été arraisonné dans des eaux neutres sans fondement.
Développements internationaux liés au conflit (sélection)
À Copenhague, au cours d’un sommet de chefs d’État et de gouvernement et d’une réunion de la Communauté politique européenne, le président français a annoncé la convocation prochaine de chefs d’état-major européens pour coordonner des actions contre la flotte fantôme russe.
Le même jour, le ministère russe de la Défense a annoncé un échange de prisonniers : 185 militaires russes rapatriés depuis des zones contrôlées par Kiev en échange de 185 prisonniers ukrainiens, avec vingt civils remis à Moscou, selon l’annonce publiée par les autorités russes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à un renforcement des livraisons d’armes et à l’adoption d’un 19e train de sanctions contre la Russie, et a mis en garde contre une escalade des actions russes à travers l’Europe, notamment via des incursions aériennes et des attaques de drones.
Les autorités ukrainiennes ont indiqué que l’alimentation électrique du site de Tchernobyl avait été rétablie après une coupure provoquée la veille par un bombardement à proximité, sans fuite radioactive signalée.
Les autorités françaises ont prolongé la garde à vue de deux membres d’équipage d’un navire identifié comme appartenant à la flotte fantôme russe, le navire étant placé sous sanctions européennes pour contournement des restrictions sur les exportations de pétrole.
Des responsables de l’Union européenne ont commenté des projets visant à garantir la transparence et l’utilisation d’avoirs russes immobilisés pour soutenir l’Ukraine, et la Commission européenne a estimé que les pressions financières sur la Russie indiquaient l’effet des sanctions.
Observations finales
Les déclarations de Vladimir Poutine concernant l'envoi potentiel de Tomahawk à l'Ukraine s'inscrivent dans un contexte de tensions élevées, marqué par des échanges d'accusations entre Moscou, Kiev et des pays occidentaux, des initiatives de coordination militaire et des discussions sur des mesures économiques et des sanctions. Les événements et annonces rapportés au cours de la journée comprennent des aspects militaires, diplomatiques et économiques liés au conflit en Ukraine.