Résumé
La première édition de la Fête du sport s'est tenue le dimanche 14 septembre 2025 en France. L'événement, initié après la parade des athlètes des Jeux olympiques de Paris, avait pour objectif de proposer des animations gratuites, des démonstrations et des initiations sur l'ensemble du territoire, ainsi que des actions de prévention et de sport-santé.
Origine et calendrier
L'idée d'une Fête du sport a été proposée à la suite de la parade des athlètes des Jeux de Paris, qui s'est tenue le 14 septembre 2024 sur les Champs-Élysées. Le président de la République a suggéré d'instaurer une journée annuelle consacrée au sport à cette date, sur le modèle de la Fête de la musique.
La première édition s'est déroulée le dimanche 14 septembre 2025. Les organisateurs ont précisé que, dans certaines localités, des manifestations complémentaires pouvaient avoir lieu sur plusieurs jours, avec un « jour central » de célébration.
Organisation et dispositif national
Les organisateurs ont annoncé plus de 5 000 animations proposées sur l'ensemble du territoire, mobilisant fédérations, associations, clubs et collectivités. Selon les communiqués officiels, 73 fédérations ont participé à la programmation. Les services de l'État, en lien avec les collectivités territoriales, ont été mobilisés pour le déploiement logistique et sécuritaire.
Les activités comprenaient des initiations et des démonstrations, des rencontres avec des athlètes, ainsi que des ateliers de prévention et de sport-santé (dépistage, actions liées au diabète, à l'obésité ou à la santé mentale) et des pratiques adaptées aux publics spécifiques.
Déroulement et événements à Paris
À Paris, une portion de la rue de Rivoli a été aménagée en « Boulevard du sport » entre 11 h et 18 h, sur plus de deux kilomètres, afin d'accueillir des espaces dédiés à la pratique et aux démonstrations. Des athlètes de disciplines variées ont participé aux animations proposées.
Des épreuves et démonstrations ont également été organisées sur des bassins ouverts au public : une course a notamment réuni plusieurs nageurs dans le bassin de Grenelle. Parmi les participants figuraient Alain Bernard, Charlotte Bonnet, Jordan Coelho, Maxime Grousset, Camille Lacourt, Laure Manaudou, Florent Manaudou, Malia Metella et Yohann N'Doye-Brouard. Un défi a opposé la performance d'un nageur à une embarcation en canoë.
La journée parisienne s'est achevée par le dernier envol de la vasque olympique prévu pour l'année, avant son exposition ou son déplacement en vue d'un retour programmé le 21 juin 2026.
Réactions et enjeux budgétaires
Plusieurs acteurs du monde sportif ont exprimé des réserves quant au calendrier de l'événement, pointant les tensions budgétaires qui affectent le secteur. Le Comité national olympique et sportif et le Comité paralympique ont publié une tribune signée par leurs présidentes, Amélie Oudéa-Castéra et Marie-Amélie Le Fur, réaffirmant leur engagement pour la réussite de la Fête tout en alertant sur l'impact des coupes budgétaires.
Le plan de rigueur annoncé par le gouvernement, et attribué publiquement à certaines orientations portées par François Bayrou, prévoyait une réduction de 17,6 % des crédits affectés aux missions jeunesse et sport pour 2026. Cette perspective a suscité l'inquiétude de nombreux acteurs et a motivé des réactions publiques, dont un appel au boycott lancé par le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, en protestation contre la réduction des moyens et le recentrage annoncé du dispositif « Pass'Sport ».
La ministre des Sports, Marie Barsacq, démissionnaire, a déclaré comprendre les motifs de ce désaccord tout en estimant que l'instauration d'un rendez-vous annuel pourrait, à terme, renforcer la place du sport. Elle a rappelé que le soutien au sport dépendait de plusieurs facteurs, au-delà du seul budget du ministère.
Conclusion
La première Fête du sport a combiné une forte mobilisation d'acteurs institutionnels et associatifs et des initiatives locales ouvertes au public, tout en se déroulant dans un contexte de débats intenses sur le financement du sport. L'événement marque une étape symbolique dans la volonté d'ancrer une journée nationale dédiée au sport, même si les enjeux financiers et les réactions des acteurs confèrent à cette première édition un caractère discuté.