Contexte général du budget 2026
Le gouvernement français prévoit des dépenses publiques totales de 1 722 milliards d'euros pour l'année 2026, soit une augmentation de 29 milliards d'euros par rapport à l'année 2025. Cette prévision s'inscrit dans le cadre d'une tentative de modération des dépenses, face à une poussée naturelle des coûts, notamment attribuée à la dynamique des dépenses de santé et à l'augmentation de la charge de la dette.
Efforts de réduction et réallocation budgétaire
Le plan budgétaire inclut également un effort de réduction des dépenses de l'ordre de 30 milliards d'euros. Sans cet effort, les dépenses publiques auraient pu atteindre environ 1 752 milliards d'euros. Le document gouvernemental, intitulé "Plafonds de dépenses du projet de loi de finances pour 2026", précise les allocations pour chaque "mission" de l'État.
Répartition principale des dépenses
- Défense : Les dépenses pour la mission défense augmenteront de 6,7 milliards d'euros.
- Sécurités et Justice : Une augmentation de 400 millions d'euros est prévue pour les sécurités et de 200 millions pour la justice et l'enseignement scolaire.
- Solidarité et Travail : Baisse prévue de 1,7 milliard d'euros pour "solidarité, insertion et égalité des chances" et de 1,3 milliard d'euros pour "travail, emploi et administration des ministères sociaux".
- Cohésion des territoires : Diminution de 900 millions d'euros.
- Aide publique au développement et agriculture : Réduction de 700 millions d'euros et 200 millions d'euros respectivement.
- Écologie, développement et mobilité durables : Revalorisation de 600 millions d'euros.
Participation des collectivités territoriales
Le gouvernement prévoit de demander aux collectivités territoriales de participer à l'effort global de redressement des comptes publics à hauteur de 5,3 milliards d'euros.
Réaction politique et plan d’économies
Le Premier ministre ainsi que la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont communiqué sur ce budget comme un effort de ralentissement des dépenses. Amélie de Montchalin a précisé que, sans intervention, les dépenses publiques auraient pu augmenter de 60 milliards, mais seront contenues à une augmentation de seulement 30 milliards. Par ailleurs, François Bayrou, aux côtés de plusieurs ministres, a annoncé un plan d'économies de 43,8 milliards d'euros. Ce plan intègre non seulement les réductions de dépenses mais prévoit également des hausses de recettes, notamment par le gel du barème de l'impôt sur le revenu et la mise en place d'une contribution supplémentaire des plus fortunés.
Cet ensemble de mesures vise à stabiliser les finances publiques et à répondre aux priorités gouvernementales établies pour l'année 2026.