Condamnation demandée pour l'ancien président du Brésil
Le parquet du Brésil a sollicité la Cour suprême pour condamner l'ancien président Jair Bolsonaro pour "coup d'État" et "association criminelle armée". Cette demande judiciaire concerne également sept de ses anciens collaborateurs. Selon l'accusation, Jair Bolsonaro et ses collaborateurs auraient tenté de maintenir leur pouvoir de manière autoritaire, notamment en perturbant l'ordre démocratique.
Contexte du procès
Jair Bolsonaro, président du Brésil de 2019 à 2022, est accusé d'avoir dirigé une organisation criminelle visant à rester au pouvoir, indépendamment du résultat de l'élection présidentielle d'octobre 2022, qui a vu la victoire de Luiz Inacio Lula da Silva. Ces accusations pourraient mener à une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 40 ans. Le sort du dossier est maintenant entre les mains du juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes.
Réactions internationales et conséquences
Le procès a déclenché une crise diplomatique entre le Brésil et les États-Unis. Le président américain de l'époque, a réagi vivement, critiquant le procès comme une "chasse aux sorcières". Il a également menacé d'augmenter de 50% les droits de douane sur les produits importés du Brésil à partir du 1er août.
En parallèle, Eduardo Bolsonaro, fils de l'ancien président, s'est installé aux États-Unis et encourage les sanctions contre le gouvernement brésilien. Il entretient des relations étroites avec le camp républicain.
Réponse du gouvernement brésilien
Luiz Inacio Lula da Silva, actuel président du Brésil, a exprimé son intention de négocier avec les États-Unis pour éviter une hausse des tarifs douaniers. Il a critiqué l'ingérence du président américain dans le système judiciaire brésilien et a laissé entendre que le Brésil pourrait appliquer la réciprocité en cas d'augmentation unilatérale des droits de douane.
Jair Bolsonaro se dit innocent et affirme être victime d'une persécution politique. Bien qu'inéligible jusqu'en 2030 pour avoir diffusé de fausses informations sur le système électoral, il aurait, selon le parquet, élaboré un plan pour manipuler le processus de succession présidentielle, plan qui a échoué par manque de soutien des forces armées.