Contexte
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence en 2017, une rumeur persistante se diffuse sur Internet affirmant que sa femme, Brigitte Macron, serait en réalité une femme transgenre. Cette infox évoque que Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé et qu'il s'agirait en fait de son frère, Jean-Michel Trogneux, ayant changé de sexe.
Chronologie des événements
Diffusion de la rumeur
En 2021, la rumeur a été largement promue par une vidéo diffusée sur YouTube. Dans cette vidéo, une prétendue médium, Amandine Roy, interroge une journaliste autoproclamée, Natacha Rey, sur cette théorie. Elles ont présenté des photos et des informations personnelles pour soutenir leurs allégations, impliquant des interventions chirurgicales et questionnant la maternité de Brigitte Macron. Cette rumeur a pris une dimension internationale, devenant virale, y compris aux États-Unis.
Procédure judiciaire initiale
En septembre de l'année précédant 2025, Natacha Rey et Amandine Roy ont été reconnues coupables de diffamation en première instance. Elles ont été condamnées à une amende de 500 euros avec sursis, et à verser des dommages et intérêts s'élevant à un total de 8 000 euros à Brigitte Macron et 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux.
Jugement en appel
Le 10 juillet 2025, la cour d'appel de Paris a relaxé les deux femmes de la plupart des accusations de diffamation portées contre elles. La cour a statué que les 18 articles mis en cause n'entraient pas dans le champ légal de la diffamation, à l'exception d'une référence au détournement de mineur dans le cadre de la relation entre Emmanuel Macron et Brigitte Macron lorsqu'il était élève. Toutefois, même pour cette accusation, la cour a accordé la relaxe au bénéfice de la bonne foi.
Pourvois en cassation
À la suite de la décision de la cour d'appel, Brigitte Macron et son frère ont décidé de se pourvoir en cassation, contestant ainsi la relaxe des prévenues. Le parquet a également déposé un pourvoi en cassation.
Implications et répercussions
Cette affaire met en lumière les défis posés par la diffusion de fausses informations et les procédures judiciaires complexes pour traiter des accusations de diffamation. Elle illustre également la manière dont les rumeurs, lorsqu'elles sont amplifiées par les réseaux sociaux, peuvent franchir les frontières nationales et avoir un impact culturel et politique plus large.