Présentation générale
Frédéric Péchier est jugé devant la cour d'assises du Doubs pour des empoisonnements présumés imputés à l'accusation. L'enquête porte sur une série d'incidents qualifiés d'empoisonnements, dont plusieurs ont entraîné des décès, survenus entre 2008 et 2017.
Contexte des faits
Les autorités judiciaires retiennent des injections inexpliquées d'héparine, un anticoagulant, qui ont provoqué des hémorragies massives chez plusieurs patients. Parmi les cas étudiés, douze sont qualifiés de mortels par l'accusation. Les épisodes cités devant la cour incluent des interventions chirurgicales pendant lesquelles des patients ont présenté des pertes sanguines anormales nécessitant un antidote et des transfusions.
Incidents survenus à l'été 2012
À la clinique Saint-Vincent de Besançon, l'été 2012, l'établissement a enregistré, en l'espace de quelques semaines, deux cas d'hémorragies massives attribuées à des injections d'héparine non expliquées. Dans ces deux cas, les patients ont été secourus par l'administration d'un antidote et par des transfusions. Lors du premier incident, une infirmière de nuit a été soupçonnée par la direction d'avoir administré l'anticoagulant par erreur, la suspicion portant sur une confusion de patients avant une opération.
Témoignage de l'infirmière et conséquences professionnelles
L'infirmière impliquée a déclaré devant la cour avoir été initialement mise en cause et avoir cessé d'exercer en chirurgie par la suite. Elle a rapporté avoir souffert de problèmes de santé mentale après ces soupçons et expliqué que, plusieurs années plus tard, les investigations policières avaient orienté l'enquête vers la piste d'un acte malveillant, ce qui a conduit, selon son témoignage, à sa mise hors de cause. Elle a également affirmé avoir averti ses supérieurs dès septembre 2012 de la possibilité d'un acte volontaire au bloc opératoire et a décrit la réaction qu'elle attribue à un interlocuteur médical.
déroulement judiciaire et position des parties
La procédure judiciaire a conduit à la mise en examen et au renvoi devant la cour d'assises de l'anesthésiste mis en cause. Frédéric Péchier nie les faits qui lui sont reprochés. Au cours du procès, l'infirmière a déclaré qu'elle ne reconnaissait pas la culpabilité de l'accusé. Le prévenu comparaît libre. L'accusation requiert des peines pouvant aller jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 19 décembre, au terme d'un procès de trois mois et demi.








