Contexte des Manifestations Agricoles
En 2024, plusieurs manifestations agricoles ont eu lieu dans le Lot-et-Garonne, orchestrées par la Coordination Rurale (CR) locale. Ces actions visaient à attirer l'attention sur les difficultés économiques et sociales rencontrées par les agriculteurs.
Les Actes Reprochés
Lors de ces manifestations, plusieurs actes de dégradations matérielles ont été signalés. Parmi ces actes, la perturbation de la circulation ferroviaire en janvier 2024, causée par le déversement de déchets sur une voie ferrée près d'Agen. D'autres dégradations ont touché des bâtiments de services de l'État, tels que l'Office français de la biodiversité, ainsi que des infrastructures communales, sociétales et privées comme les sociétés d'autoroutes et une jardinerie. Ces faits ont été commis à différentes périodes de l'année 2024, notamment en janvier, avril et novembre.
Comparution devant le Tribunal
Les 14 et 15 mai 2025, vingt membres de la Coordination Rurale de Lot-et-Garonne sont convoqués devant le tribunal correctionnel d'Agen. Parmi les accusés figurent des figures importantes du syndicat tels que Patrick Franken, président de la Chambre d'agriculture locale, ainsi que José Pérez et Karine Duc, co-présidents de la CR47.
Réactions des Accusés
Avant le début de l'audience, José Pérez a minimisé les actions reprochées en les comparant aux problèmes plus graves rencontrés quotidiennement par les agriculteurs, déclarant : "Ce n'est pas grand-chose, au final...". Karine Duc a qualifié le procès de "politique", affirmant que l'État en était le principal instigateur. Ils ont exprimé l'intention d'utiliser ce procès comme moyen de communication pour sensibiliser aux difficultés de la ruralité.
Soutien des Agriculteurs
Lors des audiences, un rassemblement a eu lieu devant le tribunal d'Agen où environ 300 agriculteurs, accompagnés de 60 tracteurs et de plusieurs élus, sont venus manifester leur solidarité aux prévenus. Ce soutien souligne l'importance actuelle des conditions de travail et de vie des agriculteurs dans le débat public français.