Promulgation de la loi
Le 19 novembre 2025, le président des États-Unis a promulgué une loi obligeant le ministère de la Justice à rendre publics, dans un délai de trente jours, l'ensemble des documents non classifiés en sa possession relatifs à Jeffrey Epstein, à Ghislaine Maxwell et aux procédures judiciaires associées.
Contexte
Jeffrey Epstein, financier new-yorkais, est décédé en détention en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Ghislaine Maxwell, considérée comme liée aux affaires d'Epstein, a été condamnée et purge une peine de vingt ans de prison.
La mort d'Epstein a suscité des questionnements et des théories publiques concernant les circonstances de son décès et l'étendue des informations détenues par les autorités.
Parcours législatif et adoption
La proposition de loi a été adoptée à la Chambre des représentants par 427 voix pour et 1 contre. Le Sénat l'a approuvée à l'unanimité via une procédure permettant l'adoption sans débat. En promulguant le texte, le président a déclenché le délai légal de trente jours pour la mise à disposition des documents non classifiés.
Contenu et modalités d'application de la loi
La loi ordonne la publication de l'intégralité des documents non classifiés détenus par le ministère de la Justice concernant Epstein, Maxwell et les personnes impliquées dans les procédures judiciaires liées. Le texte prévoit des possibilités de rétention ou de caviardage dans des cas limités, notamment pour protéger l'intimité des victimes ou en lien avec une enquête ou des poursuites fédérales en cours.
Déclarations et actions des autorités
Le président a annoncé la promulgation sur son réseau social et a indiqué que la publication devait mettre fin, selon lui, à ce qu'il présente comme des dissimulations de la part de ses opposants politiques. Il a par ailleurs répété publiquement qu'il ne se considérait pas impliqué personnellement dans les faits liés à Jeffrey Epstein.
La ministre de la Justice a été chargée d'ouvrir des enquêtes sur certaines relations entre Epstein et des personnalités politiques. Elle a précisé que ces investigations étaient motivées par de « nouvelles informations », sans en préciser la nature.
Auparavant, le ministère de la Justice et le FBI avaient déclaré, en juillet, n'avoir « pas découvert de preuves sur lesquelles fonder une enquête contre des personnes jusqu'ici non poursuivies » dans ce dossier.
Réactions d'élus et incertitudes
Le chef de la minorité démocrate au Sénat a mis en garde contre toute tentative de manœuvre visant à empêcher l'application effective de la loi. Un membre républicain co-auteur du texte a exprimé des craintes selon lesquelles des enquêtes pourraient être utilisées pour retarder ou limiter la publication des documents, tout en soulignant que la loi encadre la possibilité de retenue pour des motifs temporaires et restreints.
La ministre de la Justice a déclaré que son département appliquerait la loi en privilégiant la transparence tout en protégeant les victimes.
Conséquences attendues
La loi impose au ministère de la Justice de rendre publics, sous réserve des exceptions prévues, les documents non classifiés du dossier Epstein dans un délai de trente jours. L'étendue précise des informations qui seront finalement accessibles dépendra des décisions d'application du ministère concernant les retenues et les caviardages prévus par le texte, ainsi que des éventuelles enquêtes en cours.








