Arrestation et mise en examen
Un homme de 39 ans a été mis en examen par les juges d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime. Il a été placé en détention provisoire. Son audience devant le juge des libertés et de la détention (JLD) a été différée à la demande de ses avocates.
Selon le parquet, l'homme a été interpellé sur un chantier à Laval, dans le département de la Mayenne. La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a précisé que la mise en examen a été prononcée en état de récidive en raison d'une condamnation pour proxénétisme aggravé en 2023.
Antécédents et situation judiciaire
Le mis en cause était connu des services de justice et faisait l'objet de condamnations antérieures, notamment pour proxénétisme, conduite sans permis et recel. Une condamnation pour recel en 2010 avait entraîné deux mois d'emprisonnement avec sursis.
Poursuites et détentions liées à l'enquête
La mise en examen de ce quatrième suspect porte à quatre le nombre de personnes visées par les investigations liées au vol commis au musée. Trois autres personnes avaient déjà été interpellées et mises en examen pour les mêmes chefs d'accusation. Trois personnes interpellées en Mayenne en lien avec l'opération ont vu leur garde à vue levée, sans charges retenues à ce stade.
Contexte du vol et rôle présumé des suspects
L'enquête porte sur un vol perpétré dans la galerie d'Apollon du musée du Louvre. Selon les éléments de l'enquête, deux personnes seraient entrées dans la galerie tandis que deux autres seraient restées à l'extérieur avant de prendre la fuite.
Les auteurs auraient utilisé un monte-charge de déménageurs pour atteindre une fenêtre donnant sur la galerie, des outils de coupe pour fracturer des vitrines et des scooters pour s'enfuir.
Objets volés et éléments matériels de l'enquête
Huit joyaux de la couronne exposés dans la galerie d'Apollon, dont le diadème de l'impératrice Eugénie, ont été dérobés et sont toujours recherchés par les enquêteurs. Les autorités ont évoqué la valeur globale des pièces.
Des traces biologiques ont été relevées : de l'ADN identifié sur l'un des scooters utilisés pour la fuite, sur une vitrine fracturée et sur des objets abandonnés au musée. L'ADN de deux personnes a également été retrouvé dans la nacelle du monte-charge.
Autres suites judiciaires et mesures
Une femme de 38 ans, compagne de l'un des suspects, fait l'objet de poursuites pour complicité et a été placée sous contrôle judiciaire après sa mise en examen.
Des discussions sur la sécurité du musée ont été engagées. Un audit antérieur avait signalé une vulnérabilité liée à l'accès par le balcon utilisé par les auteurs. La direction du musée a annoncé la mise en place d'un dispositif de police mobile pour certaines périodes d'affluence touristique.
Avancement de l'enquête
Les investigations mobilisent la Brigade de répression du banditisme (BRB) et l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC). L'enquête vise à retrouver les objets volés, préciser les rôles des personnes mises en cause et identifier d'éventuels commanditaires.








