Contexte et cadre de la proposition de Gabriel Attal
Gabriel Attal, chef du parti présidentiel Renaissance, a récemment proposé de réformer le système de retraites français. Cette annonce intervient quelques jours après l'échec des négociations entre les partenaires sociaux sur cette question et s'inscrit dans le cadre des préparatifs pour la présidentielle de 2027.
Principales caractéristiques de la proposition
Dans une interview accordée au journal "Les Échos", Attal a avancé l'idée d'un système de retraites qui ne s'occuperait plus de l'âge légal de départ, actuellement évolué de 62 à 64 ans suite à la réforme de 2023, mais qui serait basé exclusivement sur la durée de cotisation. Il nomme ce modèle "universel, libre et productif", et envisage d'y intégrer une "part de capitalisation".
Mesures financières et gestion des coûts
Pour garantir l'équilibre du système à court terme, Attal propose de désindexer certaines pensions de l'inflation, suggérant un ajustement qui pourrait éviter près de 15 milliards d'euros de coûts pour l'année 2024. Il se dit également ouvert à l'idée d'une "année blanche" budgétaire, qui gèlerait certaines dépenses tout en les reconduisant à l'identique, bien que l'inflation ne soit pas prise en compte.
Conséquences politiques et débat public
Attal propose de soumettre cette réforme à référendum si elle est jugée urgente, ou d'attendre que la présidentielle tranche ce débat. Au Parlement, il soutiendrait les mesures proposées par le gouvernement qui respecteraient ces conditions, à savoir qu'elles améliorent la réforme tout en étant financées.
Propositions complémentaires et perspectives politiques
En dehors des retraites, Attal propose, dans le domaine du travail, un "choc" économique incluant une augmentation de salaires de 40 milliards d'euros, en éliminant la part salariale de la cotisation vieillesse. Ces mesures visent à captiver les électeurs des partis traditionnels comme le Parti socialiste et Les Républicains, les incitant à se rallier à son projet réformateur face à ce qu'il perçoit comme des faiblesses internes à ces partis.