Le point sur le réacteur EPR de Flamanville
Le réacteur EPR de Flamanville, exploité par EDF, ne pourra pas fonctionner à pleine puissance avant la fin de l’automne. Prévue initialement à la fin de l’été, la montée en puissance est reportée à cause de la nécessité de contrôles et de maintenance préventive sur une soupape du circuit primaire principal.
Prolongation de l’arrêt et interventions techniques
Le réacteur est à l’arrêt depuis le 19 juin pour les essais de mise en service, une étape essentielle pour toute nouvelle installation nucléaire. Le 2 juillet, EDF a décidé de prolonger cet arrêt après avoir constaté, lors des essais, que deux des trois soupapes du pressuriseur ne satisfaisaient pas entièrement aux exigences d’étanchéité. Par prudence, EDF a également décidé d’inclure la troisième soupape aux opérations de maintenance.
Prévisions de redémarrage et implications
Le redémarrage du réacteur est programmé pour le 1er octobre, ce qui reporte la montée à 100 % de puissance à une date ultérieure dans l’automne. EDF explique l’extension des inspections à la troisième soupape par un souci de sûreté, optimisant ainsi la mobilisation des équipes et des outils déjà présents sur le site. Lors des premières phases de démarrage, environ 1 500 critères de sûreté sont évalués, ce qui implique fréquemment des ajustements ou interventions complémentaires.
Contexte et historique du chantier Flamanville 3
Le chantier du réacteur EPR de nouvelle génération, connecté au réseau électrique depuis le 21 décembre 2024, a accumulé douze ans de retard par rapport au calendrier initial. Il s’agit du premier réacteur nucléaire mis en service en France depuis vingt-cinq ans. Ce projet a rencontré de nombreux aléas techniques et le coût total a considérablement augmenté, passant de 3,3 milliards d’euros à l’origine à 22,6 milliards d’euros, chiffres mis à jour dans un rapport de la Cour des comptes en janvier 2023.