Contexte de la reprise
L’usine chimique Vencorex, située à Pont-de-Claix près de Grenoble, est une installation stratégique en France, notamment pour la production de sel utilisé dans la fabrication de missiles de dissuasion nucléaire et de fusées. En difficulté financière, l'usine a été placée en redressement judiciaire le 10 septembre, à la demande de son actionnaire principal, le groupe thaïlandais de pétrochimie PTT Global Chemical (PTT GC).
Décision du tribunal de commerce de Lyon
Le 10 avril, le tribunal de commerce de Lyon a statué en faveur de la reprise partielle de l'usine par le groupe chinois Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem. Selon la décision, Wanhua prévoit d'investir 10 millions d'euros dans l'usine et de conserver une cinquantaine d'emplois sur les 450 existants.
Offre concurrente rejetée
Une offre concurrente, formulée par des salariés de Vencorex et des collectivités locales sous la forme d'une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), a été jugée « irrecevable » par le tribunal. Cette initiative, appelée CIRCEI (Coopérative industrielle de relance Chimie Electrochimie Isocyanate), avait été impulsée par les représentants syndicaux Denis Carré et Séverine Dejoux avec l'entrepreneur local Olivier Six. Le tribunal a souligné que les financements nécessaires n'avaient pas été réunis, ce qui a conduit au rejet de cette offre.
Enjeu stratégique pour la France
Le gouvernement français avait également examiné l'option d'une nationalisation temporaire de l'usine. Toutefois, cette proposition a été écartée au début de l'année par le Premier ministre François Bayrou. L’issue retenue reflète l’importance de la stabilité financière pour l’exploitation stratégique de l’usine, tout en maintenant une partie des emplois.