Contexte de la condamnation en Indonésie
Serge Atlaoui, un artisan soudeur originaire de Metz, en France, a été arrêté en 2005 dans une usine en Indonésie où une quantité importante de drogue avait été découverte. Les autorités indonésiennes l'ont accusé de jouer le rôle de "chimiste" dans un laboratoire de drogue. Bien qu'il ait affirmé n'avoir installé que des équipements qu'il croyait destinés à une usine d'acrylique, il a d'abord été condamné à la réclusion à perpétuité, avant que la Cour suprême indonésienne n'aggrave la peine en la commuant en condamnation à mort.
Période de condamnation à mort
Après sa condamnation définitive, Serge Atlaoui a vécu dans le couloir de la mort pendant plus de 17 ans en Indonésie. Sa peine devait être exécutée en 2015, mais l'intervention des autorités françaises a permis d'obtenir un sursis. Durant sa détention, Atlaoui a suivi un traitement médical hebdomadaire en raison de sa maladie.
Retour en France
Le retour de Serge Atlaoui en France a été négocié dans le cadre d'un accord signé le 24 janvier 2025 entre les gouvernements français et indonésien. La décision indonésienne de le renvoyer pour "raisons humanitaires" inclut l'engagement de ne pas exécuter la peine capitale.
Procédure judiciaire en France
Le 5 février 2025, Serge Atlaoui est arrivé en France, à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, dans un vol en provenance d'Amsterdam. À son arrivée, il a été pris en charge par des agents de l'administration pénitentiaire pour être conduit au tribunal judiciaire de Bobigny. C'est là que sa peine lui a été notifiée. Il a ensuite été transféré à la prison d'Osny dans le Val-d'Oise.
Réactions
Son avocat, Richard Sédillot, a exprimé son soulagement et sa détermination à obtenir la modification de la peine de son client pour permettre sa libération future. En Indonésie, l'affaire Atlaoui avait attiré l'attention internationale, notamment en raison de la sévérité des lois sur les stupéfiants dans le pays et du soutien de nombreuses personnalités françaises.
Contexte politique et humanitaire
Ce retour intervient dans un contexte où l'Indonésie n'a pas procédé à une exécution depuis 2016, bien que plus de 530 personnes restent condamnées à mort. La démarche humanitaire pour le transfert d'Atlaoui a été facilitée par l'état de santé du prisonnier et par les efforts diplomatiques de Paris.