Contexte de la Décision
Antoine Vey, avocat pénaliste et ancien associé d'Éric Dupond-Moretti, a été sanctionné par le Conseil de l'Ordre du barreau de Paris, entraînant une suspension de 12 mois, dont 5 mois ferme. Cette décision se base sur des accusations de harcèlement moral et sexuel émanant d'anciens collaborateurs du cabinet d'Antoine Vey.
Procédures et Enquêtes Antérieures
Des témoignages recueillis par le journal Libération en mars 2023 ont mis en lumière des allégations de gestes et propos perçus comme du harcèlement, à la fois moral et sexuel, par des anciens et actuels collaborateurs. Ces témoignages ont conduit à une enquête ouverte par le parquet de Paris en janvier 2024, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne. Cette enquête judiciaire suivait une enquête déontologique initiée par le barreau de Paris en janvier 2023 après avoir reçu plusieurs signalements.
En mai 2025, lors d'une audience, les réquisitions initiales proposaient une suspension de six mois, dont trois ferme. Toutefois, la décision finale du 17 juillet 2025 a été plus sévère, doublant la durée de suspension proposée.
Réactions et Conséquences
Antoine Vey, par l'intermédiaire de son avocat Emmanuel Marsigny, a contesté cette décision et déclaré son intention de faire appel, lequel est suspensif. Les avocats des plaignantes, Romain Ruiz et Virginie Le Roy, ont salué la décision comme un signal fort contre le harcèlement dans la profession juridique, exprimant l'espoir qu'elle reflète une réelle volonté de combattre ces pratiques.
Le conseil de Me Vey a argué que les accusations provenaient d'une minorité de collaborateurs désireux de nuire à sa réputation. Malgré cela, la suspension imposée par le Conseil de l'Ordre dépasse les demandes formulées lors des premières audiences.
Implications pour la Profession
La situation d'Antoine Vey et les actions disciplinaires le concernant jouent un rôle crucial en posant les bases de la gestion du harcèlement au sein des professions juridiques. La réaction des instances ordinales et l'issue potentielle des recours juridiques en cours pourraient influencer la conduite et les mesures disciplinaires dans des cas futurs similaires.