Contexte de la suspension
Le 23 mai 2025, la préfecture de Seine-et-Marne a officialisé la suspension de l'activité de l'abattoir de Meaux. Cette décision a été prise suite à la diffusion par l'association de défense des animaux L214, le 22 mai, d'une vidéo mettant en lumière des traitements cruels infligés aux animaux dans cet établissement. L'arrêté préfectoral, publié le lendemain, cite explicitement des « mauvais traitements à l'origine de souffrances évitables » infligés aux animaux, en particulier aux moutons et bovins.
Contenu des révélations
La vidéo tournée entre mars et avril 2025 par L214 montre un certain nombre d'irrégularités graves dans les procédés de l'abattoir. En particulier, elle met en évidence des dysfonctionnements dans les conditions d'amenée, d'immobilisation, de saignée, d'abattage, et de hissage des animaux. De plus, l'utilisation d'équipements inadaptés aux gabarits des animaux a été soulignée comme facteur aggravant les mauvais traitements. L214 accorde une importance particulière à la description de saignées par cisaillement et à des cas d'animaux suspendus qui seraient encore conscients, certains bovins étant même partiellement découpés vivants.
Répercussions et actions requises
Afin de pouvoir reprendre ses activités, l'abattoir de Meaux doit se conformer à certaines mesures imposées par la préfecture. Tous les employés en contact avec les animaux doivent suivre une nouvelle session de formation à la protection animale. De plus, la mise en place de matériels adaptés aux différents gabarits des animaux est requise. La reprise des activités ne sera autorisée que lorsque la direction départementale de la protection des populations aura constaté le rétablissement des normes adéquates.
Réactions et initiatives supplémentaires
Suite aux révélations, le certificateur halal AVS a suspendu ses activités dans l'abattoir. Dans un communiqué, AVS a reconnu la gravité des images et condamné fermement les traitements présentés. L'association L214 a également annoncé qu'elle avait déposé une plainte devant le procureur de Melun pour cruauté, sévices graves, et mauvais traitements sur les animaux.
Conclusion
Les graves accusations portées contre l'abattoir de Meaux ont entraîné des mesures immédiates pour remédier à la situation, mettant en lumière les préoccupations croissantes en matière de bien-être animal et les responsabilités qui incombent à de tels établissements dans le respect de ces normes.