Entrée en matière
Le député Jean-Philippe Tanguy (Rassemblement national, Somme) a déclaré lors de l'émission Questions politiques diffusée le 21 septembre 2025 sur France Inter, France Télévisions et Le Monde que « le chemin » d'une non‑censure du Premier ministre Sébastien Lecornu « n'existe quasiment pas ». Il a ajouté que la « macronie » était incapable « de se réformer elle‑même ».
Déclarations rapportées
Jean-Philippe Tanguy a déclaré qu'il ne souhaitait pas « mentir aux électeurs » et a ajouté : « je pense que Marine Le Pen et Jordan Bardella n’ont pas menti non plus à Sébastien Lecornu quand ils l’ont rencontré ». Il a par ailleurs estimé que « la balle est dans la main de M. Lecornu » et que, en acceptant la fonction de Premier ministre, celui‑ci devait disposer de projets pour le pays.
Position sur la dissolution et la crise politique
Le député a réitéré son appel à la dissolution de l'Assemblée nationale, jugeant cette mesure « le moyen le plus convenable » pour répondre, selon lui, à la gravité de la situation. Il a présenté la dissolution comme une solution institutionnelle destinée à clarifier la situation politique.
Scénarios parlementaires évoqués
Tanguy a expliqué que le Rassemblement national visait, en cas d'élections, une majorité absolue, mais qu'il pourrait également tenter de gouverner avec une majorité relative. Dans ce dernier cas, il a précisé que le RN chercherait à nouer des alliances avec des « personnalités » plutôt qu'avec des « appareils », évoquant des « bonnes volontés de droite ou de centre‑droite ». Il a aussi mentionné la possibilité de s'adresser à des souverainistes de gauche ou à des membres de la gauche républicaine susceptibles de participer à un « gouvernement de redressement national », en indiquant que « la porte leur serait ouverte ».
Contexte
Ces déclarations interviennent alors que le Premier ministre tente de construire un accord avec des forces politiques et syndicales sur le budget. Le commentaire de Jean‑Philippe Tanguy porte sur l'évaluation par le RN des chances d'un vote de censure et sur les options politiques envisagées par son parti.