Contexte
Depuis septembre, les États‑Unis ont déployé des forces en mer des Caraïbes, notamment un porte‑avions, dans le cadre d'opérations visant à lutter contre le trafic de stupéfiants. Les autorités américaines ont déclaré que ces mesures ciblaient des réseaux de narcotrafic. Ce déploiement a profondément affecté les relations bilatérales entre Washington et Caracas.
Allégations concernant une frappe en mer
Le Washington Post a rapporté qu'une frappe menée en septembre contre une embarcation de présumés trafiquants aurait été ordonnée pour éliminer l'ensemble des passagers. Le même reportage affirme que, lors d'une seconde intervention, des militaires auraient visé deux survivants accrochés à une épave en flammes. Ces éléments ont été publiés sans présentation publique de preuves permettant d'établir formellement les circonstances exactes.
Le ministre de la Défense américain Pete Hegseth a qualifié ces informations de « fausses ». Le président des États‑Unis a déclaré vouloir examiner ces allégations; il a indiqué qu'il n'avait pas connaissance directe des propos qui ont été prêtés au ministre et a exprimé sa volonté d'obtenir des éclaircissements.
Déclarations et actions publiques
Les présidences américaine et vénézuélienne ont affirmé avoir échangé verbalement à haut niveau. Parallèlement, des responsables américains ont annoncé que l'espace aérien du Venezuela serait considéré comme « totalement fermé » pour certaines opérations. Un sénateur a aussi évoqué, dans un contexte politique, une proposition selon laquelle le président vénézuélien pourrait quitter le pays vers un État tiers.
Le gouvernement vénézuélien a adressé une communication à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dénonçant ce qu'il a qualifié d'« agression en préparation » et demandant l'appui de l'organisation. La vice‑présidente et ministre du Pétrole, Delcy Rodríguez, a présenté cette démarche lors d'une visioconférence ministérielle.
Opérations navales et bilan allégué
Selon divers comptes rendus, les forces américaines auraient ciblé plus de vingt navires dans les Caraïbes et le Pacifique, opérations qui auraient entraîné la mort d'au moins 83 personnes. À ce stade, aucune preuve publique n'a été produite pour démontrer que ces navires participaient effectivement au trafic de stupéfiants. Aucun suspect n'a été rendu publicement détenu ou interrogé en lien avec ces frappes.
Enjeux juridiques et réactions internationales
Des experts en droit international et des responsables vénézuéliens ont remis en cause la légalité de certaines opérations et ont soulevé la possibilité d'exécutions extrajudiciaires, en l'absence d'état de guerre déclaré. Des familles de victimes ont été reçues par des autorités parlementaires vénézuéliennes, et des appels à mener des enquêtes indépendantes ont été formulés par plusieurs organisations.
Mobilisation militaire et conséquences civiles
Des observateurs du trafic aérien ont signalé une présence régulière d'avions de combat américains à proximité des côtes vénézuéliennes. Six compagnies aériennes ont annoncé la suspension de certaines liaisons avec le Venezuela. Les activités de l'aéroport international de Caracas, selon les rapports disponibles, se poursuivaient toutefois normalement.
Débats politiques internes aux États‑Unis
Au sein du Congrès américain, des parlementaires de sensibilités diverses ont exprimé leurs réserves quant à l'annonce faite par l'exécutif d'intensifier les opérations, y compris des actions terrestres visant à démanteler des réseaux de trafiquants. Le président a déclaré que l'armée « allait très bientôt » cibler des trafiquants au sol, affirmation qui a suscité des critiques et des demandes d'explications.
Situation politique au Venezuela
Nicolas Maduro est en poste depuis 2013 et se présente comme l'héritier politique d'Hugo Chávez. Il a été réélu lors d'un scrutin de 2024 marqué par des controverses et des arrestations signalées par des observateurs. Maria Corina Machado, figure de l'opposition, a dénoncé des fraudes et a reçu un prix international en 2025.
Éléments en suspens
Les détails des échanges téléphoniques entre les présidents américain et vénézuélien n'ont pas été rendus publics. Les allégations portant sur l'ordre donné lors de la frappe en mer, ainsi que le bilan exact des opérations, font l'objet d'enquêtes et de controverse. Des questions restent ouvertes sur la preuve, la procédure et la compétence juridique applicable.








