La Corée du Nord a procédé à des tirs de roquettes d'artillerie peu avant la visite du secrétaire américain à la Défense à la frontière intercoréenne, selon des informations communiquées par les autorités sud‑coréennes.
Faits principaux
Selon les autorités sud‑coréennes, plusieurs roquettes d'artillerie ont été tirées environ une heure avant la visite de Pete Hegseth à la zone de Panmunjeom, point de contact entre soldats sud‑ et nord‑coréens à proximité de la zone démilitarisée. L'armée sud‑coréenne a indiqué que les tirs ont eu lieu vers 16 h locales le jour concerné. Les services de renseignement sud‑coréens et américains examinent les détails relatifs aux projectiles.
Pete Hegseth s'est rendu à Panmunjeom, marquant, selon les déclarations officielles, la première visite dans ce secteur d'un chef du Pentagone en huit ans.
Antécédents et incidents connexes
Deux jours avant la visite de Pete Hegseth, l'armée nord‑coréenne avait également effectué des tirs de roquettes avant un sommet entre le président sud‑coréen Lee Jae‑myung et le président chinois Xi Jinping. L'armée sud‑coréenne a déclaré avoir détecté environ dix roquettes d'artillerie tirées dans la partie nord de la mer de l'Ouest (mer Jaune) avant la rencontre Lee–Xi.
Lors de son entretien avec Xi Jinping, le président sud‑coréen Lee Jae‑myung a demandé une aide pour rétablir le dialogue avec Pyongyang.
Déclarations officielles et décisions de politique
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue sud‑coréen Ahn Gyu‑back, Pete Hegseth a qualifié la situation d'« environnement sécuritaire dangereux » et a indiqué que les deux responsables convenaient de rester lucides face aux menaces. Il a ajouté que l'augmentation des dépenses militaires permettrait à la Corée du Sud de développer plus rapidement sa capacité de dissuasion et ses moyens de défense conventionnelle.
Le président Lee Jae‑myung a annoncé une augmentation du budget de défense sud‑coréen pour 2026, évaluée à 4,6 milliards de dollars, soit une hausse de 8,2 % selon les communiqués officiels.
Contexte diplomatique
La visite du secrétaire américain s'inscrit dans un contexte de tensions et d'engagements diplomatiques antérieurs entre Washington, Séoul et Pyongyang. Des responsables américains ont évoqué la possibilité d'une nouvelle entrevue entre dirigeants, sans qu'une réunion officielle n'ait été confirmée. Les autorités nord‑coréennes n'ont, à ce stade, publié aucune réaction officielle concernant les tirs rapportés ou les invitations au dialogue.








