Présentation générale de la 7e étape
La septième étape du Tour de France Femmes 2025 s'est déroulée entre Bourg-en-Bresse et Chambéry, sur un parcours de 159,7 kilomètres. Il s'agit de l'une des étapes les plus longues et exigeantes de cette édition. Le départ s'est effectué depuis le monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse, marquant la première fois que la ville accueillait le peloton féminin du Tour.
Parcours et difficultés
Le début de l'étape était essentiellement plat, traversant la vallée de l'Ain et les abords du Rhône pendant près de 100 kilomètres. Cette portion offrait des opportunités pour les coureuses spécialisées dans les échappées. La seconde partie du parcours a présenté une série de difficultés majeures :
- Côte de Saint-Franc (3,8 km à 6,9 %)
- Côte de Berland (1,2 km à 7,2 %)
- Col du Granier (8,9 km à 5,4 %), avec des passages à plus de 9 % dans les derniers kilomètres
Le sommet du col du Granier précédait une descente technique vers Chambéry, rendant le final propice à des attaques et à des bouleversements dans le classement général.
Déroulement de l'étape et résultats
La victoire d’étape est revenue à Maëva Squiban (UAE Team ADQ), qui s'est imposée pour la deuxième fois consécutive sur le Tour. Elle s'est détachée du groupe des échappées dans la montée du col du Granier et a conservé son avance jusqu'à l'arrivée. Cédrine Kerbaol (EF Education) et Ruth Edwards ont complété le podium de l’étape.
Le classement de la 7e étape est le suivant :
- Maëva Squiban (FRA/UAD) – 3h58'26''
- Cédrine Kerbaol (FRA/EF) – à 51''
- Ruth Edwards
- Shirin van Anrooij
- Dominika Wlodarczyk
- Kim Le Court (MRI/AGS)
Kim Le Court, leader du classement général, a rencontré des difficultés dans la montée mais a réussi à revenir dans le groupe de tête lors de la descente, préservant son maillot jaune.
Enjeux pour le classement général
L'étape a permis à certains profils de grimpeuses de s'illustrer et de reprendre du temps dans la perspective des étapes alpines à venir. Kim Le Court conserve une faible avance au classement général, suivie de près par Pauline Ferrand-Prévot. Les prochaines étapes en haute montagne devraient être décisives pour le classement final.
Incidents et réactions
Un incident sportif notable s’est produit lors de cette étape. Kim Le Court a dénoncé après l’arrivée un comportement qu’elle a jugé déloyal de la part des coureuses françaises Juliette Labous et Evita Muzic (FDJ-Suez), qui auraient empêché son passage dans un rond-point lors du final. Le Court a qualifié leur attitude de « tactique », soulignant l’importance de la stratégie dans ce type d’étape.
Avis et débats médicaux
En marge de la compétition, la coureuse Cédrine Kerbaol a publiquement exprimé ses inquiétudes concernant la tendance à la maigreur extrême dans le peloton féminin, évoquant les risques pour la santé des coureuses. Des professionnels de santé se sont également exprimés, mettant en garde contre les conséquences médicales du déficit énergétique chez les athlètes.
Réalisation historique et encadrement local
La double victoire de Maëva Squiban constitue un événement rare pour une coureuse française sur le Tour, une telle performance n’ayant pas été réalisée depuis plus de trois décennies. La ville de Chambéry, ville d’arrivée de l’étape, abrite également le seul pôle espoir cycliste 100 % féminin de France, où des jeunes cyclistes se forment dans l’optique de la professionnalisation.
Diffusion et public
L’étape a bénéficié d’une large couverture médiatique avec une retransmission sur France 2 et Eurosport, permettant un suivi en temps réel pour le public. Les horaires permettaient au public présent à Bourg-en-Bresse et Chambéry de participer à diverses animations autour de l’événement.
Conclusion
La 7e étape du Tour de France Femmes 2025 s’est distinguée par son parcours exigeant, ses enjeux stratégiques, la performance de Maëva Squiban, et le maintien du maillot jaune par Kim Le Court. Elle a aussi été marquée par des débats sur la santé des sportives et l’évolution du cyclisme féminin en France, aussi bien au niveau de la compétition qu’au niveau de sa structuration locale.